On peut dans un premier temps s’interroger sur cette course à l’armement de la police, en particulier de la municipale frustrée de ne pas pouvoir jouer au cowboy avec un « vrai flingue ».
Une bonne formation aux arts martaux et sports de combats, avec une matraque en bonus, me semble très très largement suffisament pour corriger un voleur de pommes peu coopératif, voire agressif.
Ce type d’arme, tout comme les « flash-ball », ne doit pas pendre en permanence à la ceinture des « simples » gardiens de la paix. Elles devraient être réservées à des opérations « délicates », où le risque de confrontation est important, etc.
Songez un instant aux videurs de boites de nuits par ex., qui ne sont qu’une poignée, mais qui maintiennent correctement l’ordre avec un public pourtant nombreux et très aviné, le tout sans arme...
Ma seule expérience en la matière était une élégante Goldwing noir, avec porte valise, tablier de protection passager et tout le toutim. Je l’ai vu garé devant la Gare de Lyon. Je n’avais pas besoin de taxi, mais cela m’a intrigué. J’en avais entendu parlé mais jamais vu. Quoiqu’il en soit, il avait plus l’air d’un pro que d’un mafieux...
Je me suis livré à une enquête rapide à l’instant, et le premier résultat est une société, SKOOT (www.skoot.fr), immatriculée en SARL dans le 93, avec un code d’activité 602E = Transport de voyageurs par taxis. Bref, rien de bien obscur ou mafieux là-dedans...
Ma conclusion est que les moto-taxi ne sont pas tous des voyoux qui aguichent les clients. Ils ressemblent davantage à des commercants tout à fait « standards ».
J’ajouterai que je rejoins l’auteur sur un point : il faut légiférer pour permettre aux clients de mieux reconnaitre les moto-taxi « légaux » des autres (une licence avec un ratio 1/3, compte-tenu de la capacité en passagers, par ex.). Et au passage, « rafraichir » l’ensemble de la profession ne serait pas du luxe...
« Si au lieu de faire de nouvelles lois on appliquait correctement celles existantes ? »
Vous mettez le doigt sur un aspect intéressant de la vie politique « à la française ». Depuis de nombreuses années déjà, les lois semblent jouer le rôle de signature politique, bien souvent associées aux noms de leur géniteur. Comme s’il fallait faire une loi pour exister en politique. Et puis evidemment, il en faut une sur un sujet qui fait du bruit. Cette boulimie légifératrice en devient inquiétante, surtout lorsqu’elle est à l’iniative pratiquement exclusive de l’executif. A se demander à quoi servent nos deux chambres législatives...