Et il est ou Morice l’historien donneur de leçon ?
Trés loin comme d’habitude de la réalité
On ne débat pas, on affirme
Je ne suis pas encore rédacteur, mais s’il faut pour en être aligner autant de lieu commun que vous , je vais m’en passer. Mais compter sur moi pour dégonfler vos baudruches.
Vous n’avez donc rien compris, c’est habituel, je vous lis depuis de nombreux mois. Lorsqu’on a vingt ans et qu’une figure historique (contestable peut-être) vient vous parler comme un père à un fils, c’est pour vous une opération de com. Mais mes camarades et moi, appelés je vous le rappelle, nous l’avons pris comme de la considération d’un général envers ses hommes, un souci réel de nos conditions de vie, de nos attentes, de nos espoirs.
C’était peut-être une opération de com, mais il était déjà à la retraite et nous ne votions pas dans sa circonscription.
Ce qui fait un bon Général, c’est qu’il soit capable de mener des hommes. M. Bigeard l’était. Après, que ce qu’il a fait en Algérie vous gène, cela vous regarde. On demande à une armée de gagner, on ne lui demande pas de le faire dans la dentelle. L’armée a gagné en Algérie, les politiques ont choisit de perdre. C’était une erreur, nous en payons et nous en paierons encore plus dans l’avenir le prix. Mais, vous pouvez vous drapez dans le drapeau des droits de l’homme. C’est beau, c’est politiquement correct, vous êtes magnifiquement ridicule. Vous vous piquez d’être historien, alors citez moi qu’elle civilisation a survécu en respectant ces droits de l’homme. Une civilisation survit parce qu’elle a des valeurs communes et qu’elle est capable de tout pour les préserver.
Vu votre âge vous n’avez pas plus fait l’Algérie que moi. Mon oncle l’a fait, comme appelé, à 18 ans. Il était pas para, plutôt de gauche. Mais il en a gardé un souvenir de terreur. Retrouvé des sentinelles , ces copains ouvriers appelés, comme lui égorgés avec leur couilles dans la bouche, ça lui a fait bizarre. Pour en avoir longuement parlé avec lui, ils étaient pas mécontent d’avoir les paras de Bigeard dans le coin. Et, il ne voulait pas forcément savoir pourquoi il y avaient moins de bombes qui pétaient sur les marchés d’Alger, ça l’arrangeait de ne pas avoir à enlever avec ses copains des corps de jeunes femmes ou d’enfants déchiquetés. Alors, on peut toujours juger bien tranquille dans son salon de ce qui est bien ou pas pour faire la guerre. Mais les gamins appelés la-bas à l’époque, ils étaient bien contents que les paras soient efficaces, ça leur sauvait leur peau (enfin malheureusement pas à tous). Alors votre morale de temps de paix à deux balles, je vous la laisse et je salue un grand soldat qui a fait le travail que le monde politique de l’époque (démocratiquement élu !) attendait de lui.
Lorsque j’étais appelé à la Base Aérienne de Toul, notre promotion a été présentée au Général Bigeard. Il faisait un froid de loup avec une tempête de neige. Deux heures à se geler en attendant le défilé.
Juste après le défilé, salle des fêtes chauffée, vin d’honneur, plein d’élus et de grosses huiles. Le Général a été le seul à venir voir les 2ème « culs » gelés que nous étions, serrer la main de chacun avec un mot aimable pour chacun d’entre nous. C’était un meneur d’homme. Je l’ai rencontré une minute. Il m’a plus marqué tous les officiers que j’ai rencontré en un an de service.