Comme c’est drôle et original de trouver une pensée incisive et précise sous un langage enfantin comportant quelques fautes d’orthographe : On dirait un oxymore !
Vous avez créé un genre car, habituellement, ceux qui adoptent ce style enfantin le font surtout pour essayer de cacher qu’ils n’ont rien à dire, tandis que votre message à vous est pétri d’intelligence et de clairvoyance, ce qui en rend la lecture aussi amusante qu’instructive. Il faut persévérer !
Voilà quelqu’un qui a bien appris sa leçon sur « les heures les plus sombres de notre histoire » ; il a pourtant oublié l’adjectif « nauséabond » qui s’imposait dans ce genre d’indignation « républicaine ». Certes, il a mis « sinistre », à la place, mais çà fait moins choc !
Il a pourtant bien retenu la leçon que lui ont enseignée les Grand Prêtres médiatiques de la radio et de la télévision (et même de la presse écrite), ce grand théorème de la marche triomphale du progrès, inscrit dans toutes les mémoires nouvellement bien élevées :
« Un fasciste, c’est quelqu’un qui ne pense pas comme moi ».
C’est en quelque sorte la prière du matin de la Nouvelle Religion (car l’auteur ne fait pas partie du « ramassis d’intégristes catholiques », on le sent bien !), qui consiste à s’indigner qu’il existe encore des insoumis à la nouvelle morale, dont les valeurs sont à peu près l’inverse de celles du système précédent, où on laissait pourtant s’exprimer Voltaire, Marx et Hitler, au nom de la liberté d’expression. Maintenant qu’ils ont le pouvoir, ils nous sortent le puéril « Nous, c’est pas pareil » pour justifier qu’ils prétendent défendre la liberté tout en s’octroyant le droit de museler ceux qui s’opposent à leurs valeurs pourtant douteuses.
Oui, à force de séries américonnes, de jeux télévisés et de presse aux ordres de la finance, la France a baissé de quelques crans dans l’échelle intellectuelle, ce qui explique que les contradictions les plus absurdes s’y affirment sans vergogne, et que des aveugles s’y croient autorisés à donner des leçons de clairvoyance...
Tout est dans le « sauf dans les cas déterminés par la loi ». Cet alinéa est perfide, car il ne dit pas de quelle loi il s’agit. Les lois qui régissent l’opinion d’une nation ne peuvent être que fondamentales, et ne peuvent pas être sujettes à une remise en question par la législature courante : Il s’agit des principes directeurs de la vie en société, donc des principes constitutifs, et non des principes conjoncturels :
Par exemple, l’injonction « tu ne tueras pas » est fondamentale, et entraîne par conséquent l’interdiction de l’appel au meurtre : D’où la nécessité de condamner Philippe Tesson et Pierre Bergé, et j’espère qu’ils vont l’être bientôt.
Mais l’accusation d’ « antisémitisme » qui pèse sur Dieudonné, outre que ce mot peut compter autant de définitions que d’avis sur la question, est une référence à une loi d’opinion conjoncturelle, qui n’a aucun lien avec nos principes fondamentaux : La loi sur l’antisémitisme est donc une loi scélérate, comme l’a dit ici même Michel Brasparts (voir « Lois d’opinion » sur Agoravox).