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Lucien-Samir Arezki Oulahbib

Lucien-Samir Arezki Oulahbib


Docteur en sociologie, habilité à diriger des recherches en sciences politiques, Attaché d'enseignement et de recherches au CLESID (Centre Lyonnais d’Etudes de Sécurité Internationale et de Défense, Lyon3), dernier ouvrage paru : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=6852

http://lucien.samir.free.fr/biographie/ Et le site auquel je participe  : http://www.resiliencetv.fr

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  • Premier article le 09/06/2006
  • Modérateur depuis le 21/06/2006
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Derniers commentaires



  • Lucien-Samir Arezki Oulahbib Lucien Oulahbib 9 juin 2006 13:49

    Accoler social et léninisme faut le faire aussi...mais sans tomber dans la polémique stérile, je vous renvoie tout d’abord à la différence entre Etat Providence et Etat d’Equité, par exemple chez John Rawls qui a inspiré Clinton et Blair...Vous pouvez évidemment récuser cela, mais dans ce cas votre conception du « social » c’est bien ce que je dis « plus d’Etat » et non pas plus de « droit » ; la droite en France résonne comme vous en réalité, le social c’est le droit pensé par l’Etat, et non pas le droit résultant d’une négociation entre deux contractants, quitte en effet à ce que cette négociation soit régulée aposteriori...

    Ensuite, votre critique du libéralisme s’appuie uniquement sur les méfaits d’une droite conservatrice anti-libérale ! Ainsi Chirac dit qu’il n’est pas libéral et même que le libéralisme cela ne marche pas ! Chirac défend l’idée du monopole de la SS alors qu’il n’existe plus en Europe : on a le droit de choisir sa propre assurance etc...

    En fait vous laissez croire que donner plus de libertés c’est accroître la misère alors que c’est le contraire ! Evidemment vous vous appuyez sur le bilan du gouvernement conservateur chiraquien qui ne sait que réduire certaines dépenses sans augmenter les recettes et aussi sans freiner certaines dépenses clientélistes...

    En un mot, être pour la liberté et la justice, ce que j’appelle la néomodernité, ce n’est pas être seulement libéral c’est aussi être pour l’équité, c’est-à-dire la prospérité pour le plus grand nombre et pas seulement pour le triangle NAP, les bobos et autres gauche caviar...

    Ce sont plutôt des gens comme vous, et comme la droite, qui rendez impossible ce renouveau parce que vous vous appuyez uniquement sur les rigidités de chaque position au lieu de les faire évoluer : par exemple un salarié peut être actionnaire, peut avoir une part mobile de son salaire, peut avoir une meilleure formation, une assurance d’entreprise et individuelle qu’il choisirait sur la base de son salaire brut en intégrant un tiers de la part patronale, un autre tiers étant supprimé pour les PME, et le dernier tiers allant à un fonds de solidarité...

    On peut ainsi en renforçant l’actionnariat salarial éviter les délires salariaux des grands patrons, etc...

    Voilà du concret, pas du mou pour chat, alors que dans votre « camp », Castro est classé 9ème en terme de fortune mondiale, l’hypocrisie, merci ! tout le monde sait que certains parmi les élites dites de gauche se sont enrichis avec les délits d’initiés, les marchés publics...

    Plus l’Etat ne sait pas rester à sa place, plus la société s’appauvrit...

    Il faut donc de la liberté, mais pas seulement, voilà pourquoi je n’aime pas le « isme » de libéralisme, et que je préfère me dire néomoderne au sens de concilier modernité et qualité, développement qualitatif plutôt que croissance quantitative, innovons dans les concepts que diable !

    Pourquoi en rester aux insultes banales « vulgate libérale » « NAP », facile, rénovez-vous, parce que vous n’allez pas dire que tout ce qui ne va pas en France est la faute du libéralisme alors qu’aucun dirigeant actuel n’est libéral et que beaucoup grands patrons lorgnent plutôt vers les marchés publics au lieu d’innover...

    Le social-nationalisme c’est le chauvinisme étatiste qui se répand de plus en plus dans le soit disant altermondialisme à la française qui refuse soit en passant de faire le réel bilan des pays communistes... Ou alors qui prône l’austérité, le retour vers une société quasi-religieuse où il serait interdit de consommer sans en référer au commissaire alter...

    Plus de hauteur serait le bienvenu non ?...



  • Lucien-Samir Arezki Oulahbib Lucien Oulahbib 9 juin 2006 12:55

    Comme le dit Alain, le terme de socialisme national n’est pas étranger à la culture politique de gauche, vous avez aussi l’idée de socialisme à la française version parti communiste qui reprend la connexion entre socialisme et nationalisme. N’oublions pas aussi toujours historiquement que le national socialisme était antilibéral, et n’était pas donc hostile à un étatisme qu’il voulait néanmoins baser sur la supériorité de la nation allemande...

    Dans le social-nationalisme à la française qui regroupe les conservateurs et les socialistes étatistes, il y a l’idée d’une supériorité de l’Etat sur l’individu, et donc d’une subordination de la liberté au « social », mais ce non pas pour le limiter au sens de lui donner des formes, un visage, mais en vue de lui dire comment agir et faire à sa place ; il y a là une sorte d’assistanat généralisé alors que celle-ci devrait plutôt être axée uniquement vers ceux qui en ont le plus besoin. Ce qui signifie concrètement que l’instruction va alors s’appeler l’éducation, que l’on va ainsi éduquer les enfants à la place des parents, à la façon platonicienne qui pensait que seul l’Etat pouvait être garant de la vérité etc, alors que l’on peut fort bien imaginer qu’un socle commun soit garanti par la collectivité et que les formes qu’il prend restent à l’apanage des individus ; d’où l’idée d’une école plurielle (tout en aidant les moins favorisés), mais aussi l’idée d’une assurance sociale plurielle, etc, tout en faisant en sorte évidemment d’aider les plus démunis mais pas au détriment du plus grand nombre. Or, ceux qui considèrent que la majorité des gens ne peuvent pas dépasser les influences de leur milieu et de l’environnement, vont penser à leur place en leur imposant une seule manière de réaliser leurs projets, tout en considérant que cette façon de penser est supérieure aux autres, qu’il n’est donc pas besoin de comparer nos résultats en divers domaines avec ceux des autres nations... C’est cela que j’appelle le social-nationalisme qui, historiquement, rapproche les conservateurs issus du monarchisme et de la nostalgie de l’Ancien Régime, et les socialistes étatistes (guesdistes) anti proudhoniens par exemple ; d’où d’ailleurs le fait que les socialistes se soient cassés en deux en 1920 au Congrès de Tours, et se sont appelés communistes.

    Par la suite, ces deux courants, le conservatisme et le socialisme (qui soit en passant à toujours refusé de basculer en France vers la social-démocratie comme dans les autres pays européens...), au-delà de leur divergence sur l’utilisation de l’Etat, sont en fait assez d’accord sur l’essentiel, à savoir étendre la puissance de l’Etat, mais ce non pas en tant que protection de la liberté, mais en cherchant sa restriction (démultipliée au niveau européen...), du moins en moyenne, puisque tous les dirigeants n’ont pas cette vision ( je pense à Mendès, Chaban, Rocard), sauf qu’ils ont tous été écartés parce qu’ils sortaient du moule...

    Le social-nationalisme à la française est né de la défaite de 1940 : les principales nationalisations, les monopoles, viennent tous de l’alliance entre gaullistes et communistes après 1945, il ne faut pas l’oublier...

    Si j’emploie aussi ce concept de social nationalisme, c’est aussi en effet parce que sa connotation doit prévenir du danger le sous-tendant, celle d’une dérive vers un étatisme, c’est-à-dire l’éclosion d’un dirigisme de plus en plus autoritaire et chauvin, sous couvert de protection et de mesurettes qui, en soi, vont dans le bon sens, mais ne suffisent évidemment pas à répondre aux défis de l’heure en matière d’instruction, d’innovation, de démocratisation renforcée de cohésion, du mieux vivre sensemble...ce que j’appelle ailleurs la condition néomoderne articulant liberté et justice...

    A suivre...

    LSO

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