Content que vous ayez apprécié cette contribution / ce témoignage et les sources utilisées pour le « décorer ».
Merci pour ces toujours pertinentes et riches citations dont je me délecte : vous avez l’art de donner du grain à moudre et de permettre des prises de conscience grâce à votre abnégation.
J’ai commencé à « préparer le terrain » de la sauvegarde. J’ai ainsi débuté l’impression de tous les textes que vous avez rédigés sur le sujet afin d’avoir la vue d’ensemble. Jusqu’à maintenant, j’avais imprimé de façon aléatoire et chaotique, non systématisé.
C’est à un véritable travail de bénédictin que vous vous livrez, un boulot constitué de son non moins impressionnant appareillage de notes et de références solidement ancré dans le terreau de votre propos. Une aubaine pour qui sait lire et a envie de se donner la peine de défricher et déchiffrer ce champ sémantique.
Merci de patienter encore un peu avant d’éventuellement supprimer votre compte.
« On voit bien que vous connaissez ce genre de situation »
J’ai hélas été plus souvent qu’à mon tour victime de « cadrages-débordements » intempestifs et virulents dans toutes les sphères possibles (associative, privée, professionnelle). La perversion narcissique recouvre tous les visages, se dissimule dans tous les interstices. Elle ne se refuse rien. J’ai payé le prix fort pour l’apprendre. D’où l’importance de votre travail pour se former au montage et au démontage de ses mécanismes, pour faire parler sa douleur, comme le dit fort bien Shakespeare dans Macbeth :
« Mets des mots sur ta douleur. Le chagrin qui se tait murmure au coeur de se rompre. »
Concernant le phénomène d’inversion, il m’est
revenu à l’esprit que Christian Bobin – souvent assis dans mon salon
également – en a cité une fameuse sans connaître la théorie de la
perversion narcissique – il est plutôt ami avec l’analogie qu’avec
la théorie – que je partage avec vous en conservant le contexte de
l’entretien radiophonique où elle est apparue :
Céline O’clin (RSR, Espace 2) : Il y a trop de
puissance dans ce monde ou il y a trop de volonté de puissance ?
Christian Bobin : Oui, (blanc) on peut dire
qu’il y a trop de puissance dans ce monde. Oui c’est ça. Il y a trop de
puissance dans ce monde. Mais la puissance ce n’est pas une mauvaise chose. Un
écrivain dont j’aime beaucoup l’intelligence et le calme, [Ernst] Jünger, dit
que « La vraie force, c’est de protéger ». C’est beau
hein. « La vraie force, c’est de protéger ». Ce qui manque à ce
monde c’est justement ça, c’est une aide portée aux plus faibles et là je ne
parle pas suivant le discours un peu soporifique des églises. Je ne parle pas
de la charité au sens vague et mou. Je parle juste d’une chose très précise
c’est-à-dire prendre soin de ce qui est le plus faible. Pourquoi ? Parce que le
plus faible est le plus précieux. C’est aussi bête que ça. Aujourd’hui
on nous persuade, on cherche à nous persuader que c’est le plus puissant, le
plus doté, le plus gagneur, le plus riche, le plus glorieux qui est le plus
précieux.Non, c’est pas ça. [...]
Merci pour votre temps et tous ces efforts faits
– avec cette si appréciable régularité de métronome – pour clarifier
ce sujet ardu.
ps : la mise en page est diaboliquement merdique quel que soit le navigateur.