Encore une fois, vous prétendez maîtriser un sujet dont vous n’avez qu’une vision parcellaire et biaisée. Vous sauriez sinon qu’il n’y a pas d’activité de transplantation rénale à l’hôpital Cochin.
Le propos du Pr Debré n’est à aucun moment d’opposer recherche sur le clonage thérapeutique et greffes. Les freins au développement du clonage et de la recherche sur les cellules souches embryonnaires sont essentiellement éthiques, sociétaux et religieux.
La communauté scientifique est bien consciente que ces techniques pourraient conduire à des solutions médicales substitutives à la transplantation d’organes, dans... quelques décennies.
Suggérez-vous pour autant de proposer aux malades en attente de greffe de renoncer au meilleur (et au seul !) traitement qui puisse leur être proposé actuellement en se consolant de savoir qu’une alternative existera... un jour... peut être ?
Je suis très choquée l’ensemble de cet article, et notamment par l’extrait suivant : « Faut-il rappeler que »l’espérance de vie d’un enfant transplanté ne rejoint pas celle d’un enfant normal« ? »
Que faut-il comprendre ??? Même si ces enfants greffés ont moins de chance que les autres d’atteindre les huit décennies « réglementaires », faut-il pour autant en conclure que la greffe « ne les sauve pas » ? Quelles conclusions doivent en tirer les parents qui se battent au quotidien pour la survie de leurs enfants malades et pour lesquels un mois ou un an de plus représente déjà une victoire ?
Que penser du détournement des propos de Bernard Debré, qui est aujourd’hui à la tête d’un des plus important service d’urologie d’Europe en terme de greffe rénale ?
Ce discours dans son ensemble me semble dangereux et réactionnaire : un simulâcre de raisonnement pseudo scientifique, teinté de dogmatisme et d’intégrisme religieux, qui émerge sur une succession de contre vérités...
A chacun son libre choix : engraisser les asticots ou sauver des vies... Là est la question. Pour se la poser sereinement, sans doute faut-il accepter l’idée que quand on est mort, on est mort...
Des enfants de l’âge de Mathilde meurent malheureusement chaque jour, accidentellement, en France... « Prendre les mesures qui s’imposent », c’est leur donner la possibilité de sauver sa vie et peut être celle d’autres enfants en attente de d’un foie, d’un rein, de poumons, plutôt que d’emporter avec eux leurs organes dans la mort.
Votre référence au Tiers Monde est totalement déplacée. De plus, elle n’a pas de sens : saviez-vous qu’un coeur prélevé doit être greffé sous 4 heures ?