« Comparer l’anglais et le français pour faire apparaître la supériorité de l’anglais faut le faire. »
(Je me suis permis de corriger les fautes)
Tout d’abord, je n’ai nulle part affirmé une supériorité de l’anglais face au français.
Il faut que la langue de Molière soit bien mal faite pour que vous puissiez mal comprendre à ce point...
J’ai simplement fait remarquer que l’anglais est plus concis dans sa forme que le français, et que donc l’information passe plus vite, mais qu’en contrepartie il faut un effort intellectuel plus poussé pour éviter un contresens.
« L’eo est plus précis que l’anglais parce qu’il y a peu de règles... » et « L’anglais est un modèle de simplicité ».
Fichtre !
L’eo doit être aux langues ce que le domicile spartiate était à la maisonnée hellène.
Sérieusement, il me semble qu’il faille ici honnir l’anglais et encenser l’esperanto, et ceci au détriment de toute objectivité.
L’anglais a certes ses failles, mais aussi ses avantages, comme quasiment n’importe quelle langue du monde.
Au risque de vous décevoir, je ne vais pas crier au loup et conspuer la langue de Shakespeare sous prétexte d’un complot international, d’un impérialisme linguistique ou du fait qu’on se trouve dans l’antichambre de Sud-Esperanto militant contre l’anglais.
Si vous voulez lancer l’esperanto, trouvez un groupe de rock style « Tokyo Hotel » qui chante ses chansons en esperanto et vous aurez fait déjà la moitié de la besogne pour la promouvoir aux yeux du grand public.
Il est bizarre de voir que personne n’a relevé le « degré de compression » des langues, c’est à dire le ratio de mots dans une phrase pour véhiculer l’information délivrée par la dite phrase à l’interlocuteur.
Peut-être est-ce parce que cette fois, l’anglais se place en tête. Un livre anglais traduit en français possède en moyenne 5% de pages en plus (Sauf chez Fleuve Noir, où ils vous sucrent des paragraphes, voir des chapitres entiers dans leurs traductions. Les aficionados de Weis et Hickman me comprendront...), à caractères et typographie équivalents.
Simplement parce que l’anglais permet de passer une information en moins de mots que le français. Des phrases plus concises, une information plus rapide... Comme disent les Grands Bretons : The shorter, the better. (1)
J’aurais tendance à dire que si elle est plus compliquée que l’esperanto, elle me paraît aussi plus évoluée. Evidemment, ça implique un effort intellectuel plus poussé pour la compréhension...
(1) Tiens, d’ailleurs, comment traduiriez-vous cela en espéranto, en français, en espagnol ou en volapük ?
Masson qui poste sous différents comptes sur Agora Vox ?
Non, ce n’est pas possible.
Enfin, Henri Masson, « Le » champion de l’Esperanto ne peut s’abaisser à utiliser de tels procédés dignes d’un réformateur idiste inspiré par Couturat, Leau et de Beaufront.
A moins que...
Mais oui, tout s’éclaire !
Cette propension à se présenter comme un idéologue fanatique espérantiste, ce besoin rejeter toute perspective objective, cette nécessité de focaliser la colère des honnêtes hommes en affichant un sarcasme déplacé...
Ce ne peut être dû qu’à une taupe idiste chargée de dénigrer et saboter les efforts des espérantistes convaincus (En un seul mot, je vous prie) pour diffuser la bonne langue (Et non pas parole) à l’humanité toute entière.
Te voilà découvert, vil Masson !
Ô rage !
Ô désespoir !
Ô idiste ennemi !
Que n’ai-je tant donc vécu que pour cette infamie !...
Bon, maintenant on a dévoilé un fait sûr et certain : Si l’Esperanto n’a pas connu le succès qu’il aurait dû avoir, c’est bien à cause d’un complot.
Tiens, c’est vrai ça.
Pas un seul prof d’anglais...
Bizarrement, ça me fait penser à ce forum américain de créationnistes qui se targuaient de voir qu’aucun scientifique évolutionniste ne venait débattre de la justesse de leurs hypothèses.
Certainement de peur d’être riducules ou bien de dévoiler au grand jour les inexactitudes du darwinisme face à la seule vérité divine...
a) Develop an industry peut signifier aussi bien « créer une industrie » que « développer une industrie déjà existante ».
Faux.
« Develop an industry » se traduit par « Developper une industrie ».
« Créer une industry », ça se dit « To start an industry » dans la langue de Shakespeare.
Il n’y a pas de confusion dans le sens.
b) Bush warned against attacking Iran peut signifier « Bush a conseillé de ne pas attaquer l’Iran » ou « Bush (est) mis en garde (par quelqu’un d’autre) contre l’idée d’attaquer l’Iran ».
« Bush warned against attacking Iran » signifie « Bush a mis en garde de ne pas attaquer l’Iran » (Et non pas conseillé).
Ca peut vouloir dire aussi « Bush mis en garde contre l’idée d’attaquer l’Iran », mais ça n’est pas une phrase, juste un extrait de phrase.
Si je fais une phrase complète du genre « Prime Minister is talking to Bush warned against attacking Iran », il n’y a pas de confusion possible.
d) English teacher peut se dire aussi bien d’un professeur anglais qui enseigne les mathématiques que d’un professeur hongrois qui enseigne l’anglais.
Idem que le point b). Sorti de son contexte, ça prête forcément à confusion.
Si je dis en français « Descendez-le », je peux très bien demander de descendre le tableau accroché au mur ou de flinguer Asp Explorer. Dois-je en déduire que la langue de Molière est elle aussi tout aussi imprécise que l’Anglais ?
Je vous soupçonne, mr Esperantulo, d’être partial dans vos exemples et à la limite de la malhonnêteté intellectuelle...