La dernière phrase de ce médecin anonyme vaut son pesant de cacahouètes « soigner, ce n’est pas donner de la poudre de perlimpimpin ». Non bien sûr soigner c’est donner du doliprane et du rivotril. Dieu sait si dans ma carrière j’ai prescrit à certains patients des médicaments dont je n’étais pas certain de l’efficacité. L’essentiel c’est de soigner même avec un placebo, de prendre en compte les besoins du malade, ce n’est pas de le renvoyer chez lui comme un malpropre ou directement ad patres. Raoult, malgré tout ce qu’on peut dire de lui, aura été l’un des seuls à faire son métier de médecin. Alors l’avis de Rosemar dont l’ignorance éclate dans cet article, je m’en bats...
Les lits de soins intensifs sont des lits spécialisés réservés à certaines pathologies (infarctus pour les USIC ou accidents cérébraux pour les UNV par exemple). Utiliser ces lits pour des patients Covid reviendrait à ne pas traiter ces pathologies. Les lits de réanimation sont en principe prévus pour des patients intubés et ventilés. Les patients trop sévères pour rester en service normal et pas assez pour aller en réanimation sont placés en service de surveillance continue. Ces services (réa et USC) sont continuellement surchargés, épidémie ou pas. Le problème est qu’on ne connait pas la gravité des patients Covid hospitalisés en réanimation ni s’ils sont effectivement malades du Covid. Si l’on traitait les malades avant qu’ils ne s’aggravent on réduirait de 30 à 50 % le nombre d’hospitalisés. Mais on préfère utiliser les hôpitaux comme des structures des soins palliatifs. De l’oxygène, des anticoagulants, des corticoïdes et à Dieu vat.