Sans me prononcer sur le fond des commentaires que les uns et les autres ont émis, je pense que vous gagneriez tous en crédibilité si vous évitiez les attaques ad hominem et les généralisations outrancières du style « Tous les néolibéraux sont ceci », « tous les socialistes sont cela », « Comme toutes les personnes de votre espèce »
Vous mettez tout dans le même sac, il y a des gens riches très bien, comme Bill Gates, qui investissent leur argent dans des fondations humanitaires, ou même des personnes comme Warren Buffet, qui réclament des hausses d’impôt, mais parmi les milliardaires on trouve également des personnes comme Hosni Moubarak, qui malgré leurs milliards n’ont pas été fichu de lever le petit doigt pour s’occuper des problèmes de leur pays. De la même manière, les pauvres ne sont pas tous des péquenauds oisifs qui absorbent comme des sangsues les allocations de l’état.
La réalité est bien plus complexe que les stéréotypes auxquels vous la réduisez pour appuyer vos propos.
Il est vrai qu’en premier abord, l’impôt progressif peut passer pour une chasse aux riches aux relents post-communistes pas très agréables.
Mais en y regardant de plus près cet argument est rapidement éliminable.
L’argument qui consiste à dire que l’impôt progressif est inégalitaire repose sur le postulat que ce qui définit la richesse, c’est l’argent. Or ce n’est pas l’argent qui définit la richesse, c’est le pouvoir d’achat. L’argent ne sert qu’à matérialiser le pouvoir d’achat.
Seulement le pouvoir d’achat n’est pas proportionnel à l’argent.
Retirez la moitié de sa fortune à quelqu’un qui possède 10 milliards d’euros, son pouvoir d’achat ne change pas. Retirez la moitié de son salaire à un smicard, il se retrouve à la rue.
C’est en partant de ce principe de disproportion entre l’argent et le pouvoir d’achat que l’impôt progressif acquiert sa dimension égalitaire. Un impôt simplement proportionnel ne permettrait pas de corriger cette disproportion intrinsèque. En revanche, un impôt progressif avec des taux correctement ajustés a pour conséquence que la contribution devient proportionnelle au pouvoir d’achat, et non au revenu.