Un peu plus de 30% d’abstention chez les ouvriers. Et Madame Lepen obtiendrait entre 28 et 35% des ouvriers étant allé voter.
Et on ne peut que déplorer le fait que Madame Lepen a un tel score chez les ouvriers mais dire qu’il y a 70% qui n’ont pas voté pour elle est un argument non pertinent.
Il convient plutôt de s’interroger sur les raisons qui font que le vote FN des ouvriers devient de plus en plus un vote d’adhésion et non plus un vote de contestation. Et de s’interroger sur les raisons qui font que la gauche recule historiquement dans le vote ouvrier. Et il faut aussi chercher les raisons, certainement dans le programme, qui font que le candidat du FDG ne réalise aucune percée dans ce vote hautement symbolique.
Ce texte militant appelle à une mise en regard. C’est bien sûr le droit de son auteur que d’y refléter ses opinions. Il s’y exprime en militant du PG, très certainement actif dans les combats communs du FDG. Cependant il faut y apporter des éléments propice au doute car « le doute est l’école de la vérité ».
"Au PG nous connaissons et comprenons les raisons qui ont poussées
Pierre Laurent et d’autres dirigeants communistes à s’allier au PS pour
les municipales, mais selon nous c’est une erreur stratégique majeure" Nous
sommes bien d’accord mais cette stratégie date du début des années 70.
Elle mène hélas le PCF vers la ruine mais elle apparait comme salvatrice
à court terme. Et c’est dans cette logique de survie du PCF qu’elle a
été vendue aux militants. Est-ce que dans l’actuelle dynamique, le
FDG pouvait garantir aux militants une autre stratégie ayant résultat à
court terme efficace ? Leur a-t-elle été proposée ? A-t-on eu à leur égard des projets programmatiques communs ?
"Nous aurions à la rigueur admis que des
alliances avec le PS soient étudiées au second tour, au cas par cas,
mais surtout pas au premier tour, et surtout pas avec le logo du FDG
alors que cette décision n’a pas été prise en commun ! Ce dernier point
est inacceptable à nos yeux, il aurait fallu qu’apparaisse clairement
« PS-PCF » sur les listes d’alliance."
Le FDG n’appartient à
personne. LE PCF l’a utilisé et cela est d’autant plus dommageable que
cela était prévisible. Pourquoi au lendemain des élections de 2012,
n’ya-t-il pas eu une réflexion large et déconcentrée, associant tous les militants des partis du FDG sur l’articulation concrète du
modèle de 6iéme république souhaité et qui serait proposé au niveau
local ? Si le FDG avait été identifié à des mesures programmatiques
concrètes visant la mise en place de la démocratie participative (cf
l’exemple de Grigny), il eut été plus dur de se réclamer d’un FDG en
allant sur une liste PS qui ne reprend aucune de ces mesures.
"L’erreur de fond, selon nous, la voici. Plus personne n’ignore que
les gens n’en peuvent plus du PS. Si le PG s’était allié avec lui, ne
serait-ce que le temps d’une seule élection, il aurait perdu toute
crédibilité. Après tout ce que nous en avons dit, et après nous être
affirmé avec autant d’énergie comme une force conquérante, autonome et
résistante, allions-nous tout gâcher ? "
Sauf que en 2012, le
candidat du FDG a appelé à voter pour le candidat dun PS "sans
condition". Cette position, qui était certainement celle du PCF, le
peuple s’en souvient et on ne peut lui en vouloir d’y voir un soutien
qui rend inaudible le discours sur l’autonomie conquérante."
"Le PG refuse d’afficher le moindre début d’une connivence avec le
PS, et ne s’alliera jamais avec lui tant que ce dernier n’aura pas donné
les preuves d’un changement radical d’orientation et agit concrètement
en ce sens. Si cela devait arriver un jour, je rendrai ma carte
d’adhérent sur le champ.«
Un parti issu de la bourgeoisie, un parti composé majoritairement d’élus (cf le livre »la société des socialistes") qui dans ces actes a toujours agit dans la mise en place des structures permettant la domination par la classe des possédants, peut-il changer ?
"Le PG a donc décidé de rompre avec le Front de Gauche
jusqu’aux Européennes, afin d’afficher clairement son désaccord avec le
PC sur cette question précise. C’est une décision sage et heureuse,
claire et nette. Au moins notre ligne reste ce qu’elle a toujours été,
intransigeante et incorruptible."
Il s’agit ici d’une erreur déjà
relevée, car il ne s’agit pas de rupture avec le FDG mais de suspendre
sa participation avec le Parti de la Gauche européenne jusqu’aux
municipales. Cette suspension intervient alors que les thèses de
l’éco-socialisme a été ajoutée par amendement à la politique générale de
cette fédération européenne grâce au combat par le PG lors du congrès
ayant eu lieu il y a 10 jours. En quoi, montrer ainsi sa défiance envers le renouvellement de toute la direction collégiale du Parti de la Gauche Européenne en se focalisant sur
la personne de son président , Pierre Laurent, envoie un signal audible
par les autres membres européen de cette fédération qui ont pourtant
écouté et soutenu le combat idéologique du PG ? Cette attitude ne
risque-t-elle pas de montrer qu’elle n’a rien d’incorruptible (il n’y a rien à gagner donc aucune corruption possible)
et qu’au contraire, elle montre que le PG se focalise sur une ville,
Paris, alors que tous les partenaires Européen savent faire fi des
problèmes locaux pour ’entendre dans un cadre plus grand ?
"Souvenons-nous des scores du PC avant la mise
en place du FDG".
Élections cantonales 2008 (prè FDG) : le PCF recueille au premier tour 1 172 378 votes et au second tour, 387 397 votes
Élections cantonales 2011 (FDG) : le PCF + PG recueille au premier tour 817 297 votes et au second tour, 397 000 votes
Élections régionales 2004- Élection régionales de 2010 : un recul de 64 sièges avec 127 élus.
Élections Européennes 2004 : le PCF recueille 900 447 votes et obtient 3 sièges (en comptant celui obtenu par le Parti communiste réunionnais)
Élections européennes 2009 : le FDG recueille 1 041 911 votes et obtient 5 sièges (avec un siège de l’outre mer mais seulement 2 députés PCF en tout).
Élections législatives 2007 : le PCF recueille 1 115 719 votes et obtient 15 élus.
Élections législatives 2012 : le FDG recueille 1 793 192 et obtient 10 élus.
La différence la plus notable étant l’élection présidentielle entre 2007 et 2012 (un nombre de voix multiplié par 6).
Cependant,
ces chiffres montre une légère progression mais qui s’est traduite pour
le PCF, le plus souvent, par une perte d’élus. Et ce dernier est hélas
très dépendant des élus pour sa survie. C’est ce qui a permis à certains
dirigeants du PCF d’expliquer aux militants le besoin de suivre à
nouveau la stratégie pourtant ruineuse initiée depuis les années 70.
"Je pense à tous nos amis communistes. Ce n’est pas contre eux que
nous réagissons, nous avons marché fièrement à leurs côtés le 1er
décembre, et nous marcherons encore. Au contraire, nous aspirons à les
défendre, comme l’a si bien fait Jean-Luc Mélenchon jusqu’à présent, au
point d’être assimilé au PC."
Pour que ce message soit audible,
certaines invectives (« certains communistes ont capitulé devant le PS »)
et la non compréhension de la logique de survie à court terme expliquant
le repli de nombreux militants du PCF ne sont elles pas contre
productives ?
Et, bien entendu, nous n’avons rien contre l’homme Pierre Laurent.
C’est contre ses décisions que nous nous élevons, car elles engagent
notre avenir à terme. C’est pour les raisons évoquées ci-dessous, mais
aussi parce qu’il a ajouté une goutte d’eau en trop en rejetant
l’Ecosocialisme au Congrès de PGE, que ne pouvons accepter qu’il soit
notre représentant français au niveau européen, et que nous quittons
temporairement le FDG."
Pierre Laurent n’est pas seul en cause car
la direction a énoncé la raison que certains jugeront
spécieuse :"Il aurait fallu que préalablement les communistes en France votent cet
amendement majeur. Il n’ a pas été discuté lors du derniers Congrès du
PCF. La direction du PCF n’était donc pas habilité ni mandaté pour
signer un tel amendement" . Cependant, les assises de l’éco-socialisme date de déjà un
an et si peu d’initiatives impulsées nationalement pour permettre des
espaces de réflexion avec les militants communistes dans les régions,
département, ville ont été mises en place. Si cela avait été le cas, lors
de telle réunion, est ce que la présentation du projet de proposer
cette initiative aux autres partis européens n’aurait elle pas poussé la
direction du PCF a interpeller ses militants sur cette proposition ?
Au terme de cette mise en regard des responsabilités de
chacun et sans angélisme sur les directions des partis composant le FDG,
il convient cependant de rappeler que cette réponse n’a pour objectif
que de proposer un débat afin de prolonger la condition la plus
importante pour toute victoire, celle de l’unité.
La suspension de la participation au PGE est une différence importante.
Die Linke n’a jamais fait ce genre de chose.
Cette suspension est un acte propre à jeter la confusion. L’unité est une condition importante et tout ceci risque de favoriser la demobilisation. Surtout que les raisons apportées ne convainquent pas les partenaires du PGE.
Choses que Die Linke justement a toujours fait en sorte d’éviter.
Enfin, Die Linke a une organisation par courant, ce qui est une différence fondamentale qui rend les deux organisations
différentes que semblables.
Ces éléments encore une fois font que Die linke est à rapprocher du FDG dans son ensemble car aucune des composantes de ce dernier n’est vraiment si proche de cette diversité
Une erreur importante à corriger dans cet article : « Die Linke (l’équivalent allemand du Parti de Gauche) »
Le parti de gauche n’a aucun courant, préférant la discussion au vote (« ici on vote peu mais on discute beaucoup » d’après Monsieur Jean-Luc Mélenchon, son co-président). Die Linke reconnait institutionnellement plusieurs courants.
Cette différence est fondamentale car les lignes politiques des deux partis évoluent donc de manière très différentes.
Die Linke a soutenue l’adoption au congrès du Parti de la Gauche Européenne, d’une motion faisant de l’écosocialisme l’axe de l’orientation
idéologique, texte présenté
en amendement, en cohérence avec le texte politique général. Cependant dans ses positions nationales, Die Linke ne fait aucune référence à l’écosocialisme, ni à la révolution citoyenne.
Enfin, le Parti de gauche a suspendu sa participation au Parti de la Gauche Européenne, alors que Die Linke en est toujours membre.
Die Linke, de part sa diversité interne, ses positions européenne et sa participation au PGE, ne peut donc pas être un équivalent du Parti de gauche. Elle est plutôt l’équivalente d’un Front de Gauche élargi.