Certes l’épargne ce n’est rien d’autre que de la consommation différée dans le temps, en économie chaque euro a vocation à être dépensé sinon ça ne servirait à rien.
L’épargne c’est quoi ? C’est investir soit dans des obligations (titre émis par l’Etat ou des grosses entreprises) soit dans des actions (titre de propriété des entreprises. Ces actifs financiers donnent lieu à une contrepartie financière : intérêts pour les obligations, dividendes pour les actions (ou plus value si c’est revendue plus cher). L’argent qui n’est pas utilisé pour consommer mais pour épargner est donc rentable et peux même servir à faire vivre des rentiers.
Personellement, je vis dans une ville où il y a beaucoup de vieux débris qui disposent d’une richesse considérable parce qu’ils ont réussis à épargner pendant leur vie professionnelle, leur but dans la vie ce n’est pas de le consommer mais de léguer ce qu’il possèdent à leur progéniture, autant te dire que NS a la côte (+de 70% au présidentielles).
L’assertion selon laquelle la TVA serait juste et équitable car s’appliquant au même taux à tous les ménages n’est pas recevable.
La TVA s’appliquant sur la consommation, elle pénalise les revenus les plus faibles. En effet, la corrélation entre la propension à consommer et le revenu des ménages fait l’objet d’un rare concensus entre économistes (à nuancer et étailler toutefois) : la propension marginale à consommer des ménages est d’autant plus faible que le revnu disponible est élevé.
Certes, si on raisonne en valeur absolue, cela ne veut pas dire qu’un ménage pauvre va payer plus de TVA qu’un ménage aisé mais si on rapporte cela au revenu disponible, le ménage pauvre contribuera proportionellement plus qu’un ménage plus aisé.
Les riches qui ont les moyens de satisfaire les consommations vitales (alimentation, logement, transport,...) et les consommations plus futiles (biens de luxe) ont encore la possibilité d’allouer la part restante de leur revenu disponible dans l’épargne.
Cette possibilité n’est pas offerte aux ménages moins favoriés, l’essentiel de leur revenu disponible servant à la consommation de biens primaires, nécessaires et vitaux (heureusement que la protection sociale existe).
Donc, favoriser un financement de l’Etat par l’imposition sur la consommation au détriment de l’imposition sur le revenu ou le patrimoine c’est à la fois anti-social (au bénéfice des plus riches) et dangereux économiquement (inflationiste, pénalise la consommation donc la demande effective, donc l’investissement).