Etre, ne pas paraître... phrase qui encadre l'entête de mon blog L'Ombre du Regard, me résume assez bien.
Je vis, je lis (beaucoup), je voyage (moins) et j'écris quand j'ai quelque chose à dire...
@Alren En l’occurrence, Alren, ce sont deux Occidentaux qui parlent et non des Indiens (et ce livre est en partie basé sur des faits réels) et croyez-moi, j’ai entendu pire...
Un exemple (soft !) ? Un jour, dans un magasin (à Pondichéry), une bourgeoise expatriée de longue date m’a priée de bien vouloir « laisser mon singe » (un ami Indien) à la porte dudit établissement.
Merci, mais ne préjugez pas de ce que je vois ou ne vois pas. J’ai vécu cinq ans en Inde (c’est tout récent) et ma famille proche compte quelques indiens parmi elle. cordialement, Mélanie
Je n’ai pas dit cela. Du tout... L’immoralité leur appartient et le sens de l’honneur, chez la plupart, il n’y en a point, sauf celui qui confère à leur opportunisme, de belles justifications. La lâcheté et le compromis à géométrie variable. Je me rappelle d’un « quand moi, je serais président ».... Pas de dictateurs à l’Élysée et tout le tintouin...
Non, p’tit Charles, tout n’est pas permis. Mais si individuellement, on peut se tenir à ce cap, collectivement, ça craint, d’autant plus qu’on collabore en se taisant.... au nom du pétrole (entre autres) qu’on veut mettre dans nos bagnoles... des avions que l’on veut prendre, des fringues que l’on veut porter, en se foutant que d’autres en crèvent.
Pour illustrer, voilà ce que j’ai écrit dans un de mes bouquins Les Microbes de Dieu :
Mais, Neill, vas-tu me répondre, l’électricité c’est
quand même mieux que la bougie ! Avoir une opinion, le cul sur un sofa et
le doigt en zapping sur la commande à distance, c’est chouette, n’est-ce
pas ? Tout le monde veut aller vite, tout le monde veut prendre l’avion, partir
en vacances, aller là et encore là. Qu’est-ce qu’ils te disent tes
copains ? « On a le droit »… Et si tu leur expliques : sans
doute, mais consommer a un prix, ils te répondent, l’acné buté :
"peut-être, mais j’en ai rien à branler du moment que j’ai ce que je
veux…"
- C’est un peu
ça, Neill ! Mais, ils ne sont pas tous ainsi. Heureusement !
- Mais il n’empêche, Margaux, que la
gravité de ce que nous sommes et vivons actuellement est absolument liée à ce
que nous consommons. Elle implique des meurtres. Mais on aime bien être
rassurés sur la non-culpabilité que nous avons dans ce marché de dupes. Bien
sûr que je ne veux pas tuer pour jouir de cette consommation effrénée, pour qui
me prends-tu ? Mais je ne suis pas contre que d’autres le fassent à ma place.
Alors, mieux vaut penser que c’est le technocrate, le responsable de ce drame,
ou les salauds de politiques, les salauds de banquiers, quand non les salauds
de flics et de militaires. Cela nous rassure, au même titre que l’on se sent
solidaire et fier qu’il existe une mère Teresa, un Michael Moore ou un Stéphane
Hessel, qu’il y ait toujours quelque part un apôtre qui partage son manteau
avec celui qui n’a rien, pas même des technocrates pour lui barrer son horizon
« no future ». Tout de même, "faut pas pousser, c’est pas
pareil !", comme diraient tes copains. C’est certain, ce n’est pas
pareil. Nous, nous sommes des égoïstes conscients. On ne partage pas ! «
Et quelques lignes plus loin : »On vit dans une société hypocrite dotée d’un cerveau qui
a plusieurs strates. La première, c’est l’illusion d’un bonheur, d’un paradis
perdu, la faute ; la deuxième, ce sont nos besoins masturbatoires, au sens
psychique du terme, la bagnole comme un fantasme sexuel ou l’écran plat grand
format pour donner de l’ampleur orgasmique à la bière-foot-on-a-gagné. Quant à
la troisième, c’est la strate de l’ambigüité, parce que la nécessité que tu as
du confort et du superflu, implique des massacres, des guerres, des magouilles
et des services secrets. Tu as besoin de caoutchouc ?
Quelqu’un saigne les arbres pour toi et nique la forêt. Tu as besoin de baskets
qui font bip-bip et mettent ton métabolisme au ras du pavé, des mômes les
fabriquent pour toi et en crèvent. Tu adores cette pétillance brune qui te
coule le rêve américain à fond de gorge ? Des gens meurent de soif faute d’eau
potable pour que tu puisses "ouvrir
du bonheur" en bouteille, ignorant sans doute que le coca-cola a fait
aussi le ravissement des nazis.".... and so on...