Le problème n’est pas qu’ils soient connus, puisque les éléments qui ont fondé la requête en révision eux ne l’étaient pas et révélaient qu’il y avait une possibilité certaine pour que Quemeneur ait bel et bien rencontré Gherdi à Paris, ce qui innocente de fait Seznec.
Si c’est cela, la cour s’enfonce un peu plus dans la mesure où la promesse de vente n’était pas suffisante, comment peut-il sortir un faux qui ne sert à rien ?
Et ce faisant, elle invente pour ne pas réviser.
Tout cela n’est évidemment pas sérieux. J’attends la décision dans l’affaire Deperrois qui ne sera vraisemblablement pas à piquer des vers non plus, bien que la requête ne soit pas faite pour réussir.
On ne parle pas de la révision de toutes les décisions des cours d’assises, mais d’un tout petit nombre qui posent problème, quoi qu’en dise la Cour de cassation.
Si je comprends bien la logique de ce discours : toutes les décisions de cour d’assises sont sacrées et rien ne peut venir les remettre en cause. Dans un petit nombre de cas malheureusement, le doute s’insinue et s’insinue gravement comme dans le cas de l’affaire Seznec.
Par exemple dans l’affaire Ranucci où les droits de l’homme ont été piétinés littéralement tout au long de la procédure, par exemple dans l’affaire Mis et Thiennot qui commence par des tortures.
Il est évident de même que certaines procédures de caractère politique un jour seront revisitées à l’aune de ce que l’on sait des garanties offertes aux justiciables lors des garde-à-vue.
Nous avons un système archaïque, sans doute acceptable pour les régimes de Charles X ou de Louis-Philippe, au 21ème siècle, cela devient beaucoup plus discutable.