Si nous décidons de prendre le parti de la peinture nous devrons convenir que peindre n’est pas discourir,
peindre c’est faire, c’est savoir faire. Peindre c’est créer du sens et des
sensations. Peindre c’est traduire le réel, celui du vécu de l’artiste
forcément, celui du monde où il vit forcément. La peinture comme pensée, comme
création, comme traduction (synonymes), pose des objets visuels dont la valeur
peut être reconnue en tout temps et en tout lieu.
Nous revendiquerons ce qui de tout temps a défini l’artiste, et ce qui
hiérarchise les artistes entre eux
Le métier
La volonté de transcender le réel
L’insertion de la création dans son temps et dans l’intemporel
Nous exclurons ceux qui miment ou dévoient l’art, qui érigent des bribes en
totalité par :
L’absence de savoir
faire
La négation de la
transcendance
L’absence de dimension
rhétorique.
Le métier :
C’est l’acquisition d’un savoir faire, la maîtrise d’une ou plusieurs
techniques , l’affirmation d’un style. Aucun savoir faire, aucune
technique, aucun style ne surgit ex nihilo. Le métier c’est la trace de
l’expérience des autres dans l’épreuve de son expérience propre.
Le métier de l’un et le métier de l’autre n’ont pas la même qualité.
L’apprentissage, le travail qu’implique l’acquisition d’une technique lui
confère une valeur.
Il n’y a peut être pas de progrès en art mais il y a filiation toujours. La
création considérée comme devant obligatoirement nier le passé aboutit
inéluctablement à des impasses, si, à l’antithèse, ne succède pas la synthèse
ou l’affirmation d’une autre forme. De négation en négation la matière, la
forme la couleur, les techniques et les styles, disparaissent jusqu’à ce que ne
soit conservé que le concept. Tout art est en soi conceptuel. L’art conceptuel
est la dernière épuration de l’art, où l’art a disparu au bénéfice du discours
sur l’art.
La transcendance et sa négation :
L’art transcende le réel, ne s’en voulant jamais la représentation ni
l’illustration, se posant en interrogation ou interprétation. L’art est avant
tout traduction, c’est à dire pensée, réel qui devient en devenant signe,
langage, dépassement, l’art est création d’avenir, jamais recréation. Il est
synthèse ou dépassement, non démembrement. Que cette transcendance se colore
selon la culture et l’époque de magie de religion d’idéologie profane ou
sacrée, qu’elle soit créatrice d’émotion, de sentiment, est affaire de lieu
d’homme et de temps. L’essentiel est l’émergence d’une nouvelle réalité, d’une
œuvre.
Un art qui s’auto-complaît dans la mise en scène ou la dialectisation de sa
dirilection, n’est plus un art mais une perversion idiosyncratique de l’art,
une autophagie, un cercle vicieux, une tautologie, un onanisme entropique.
La peinture est par essence rhétorique
Tout mode d’expression n’est pas art. Par art nous entendons
« grand art », par opposition aux arts mineurs qui tiennent
plus de l’artisanat ou de la production populaire, de la décoration ou des
techniques de communication, du merchandising, du design, ou de la publicité.
L’art, le « grand art », n’a pas de fonction utilitaire.
L’art a une fonction rhétorique. Cette fonction peut opérer dans le registre
des idées, des sentiments, des sensations, mais essentiellement à un niveau que
nous pourrions qualifier de proto-conceptuel, où jouent des archétypes
universels. L’apprentissage du regard, la « culture », est
ce qui permet de reconnaître dans la traduction que constitue chaque œuvre
particulière, la phrase universelle que l’artiste a voulu prononcer.
Le parti pris peinture, c’est le parti pris d’un art où, sur quelque support
que ce soit, par des formes, des couleurs, des matières, l’artiste, manifestant
un style et une technique affirmés, donne en une œuvre intemporelle, un
fragment de sa traduction du monde.
Nul besoin de tancer les mâles. La grippe AH1N1 et ses variantes sont là. On évoque déjà le cas de trois petits cochons touchés par la grippe porcine aux USA ce matin.
Cette émission m’est totalement inconnue, je la découvre sur les vidéos intégrées à votre article. Si je ne suis pas mécontent de l’avoir ignorée je suis navré de savoir qu’elle existe.
Mais qu’est ce que c’est que ce cinoche et qui sont ces clowns ?
On peut imaginer que chacun, en petit comité, a du talent pour moquer ou croquer, peut-être bien trousser de jolies phrases pour énoncer de belles vérités. Ce sont des chansonniers des tâcherons de l’apostrophe OK !
Mais là, réunis dans ce décor de guignol, c’est un étalage d’insignifiance. Pourquoi regarder ces pitreries de peoples ? Pourquoi chroniquer sur de tels non-sujets ?
L’avis de Carlier sur Morano peu me chaut, ce qui m’ennuie c’est que l’on puisse se soucier de lui et de ses mauvaises manières qui n’ont rien pour déparer dans cette compagnie là.
Le cygne noir se cache peut-être dans la peau d’un suidé.
Le changement de paradigme, dont on cherche partout les voies d’établissement, n’assoira-t-il pas ses fondations sur cette panzootie suivie de cette pandémie que décrit « Adama » ?
Qui sait ?
Certains romans sont des rêves sur papier et certains rêves sont prémonitoires.