bizarrement, je trouve les méthodes policières employées par les forces françaises similaires à celle de Chavez, il est vrai avec de grosses différences : au lieu des balles réelles, des matraques et des gaz lacrymogènes.
Par ailleurs, je vous remercie infinement de voir les étudiants révoltés contre cette loi, qui signe purement et simplement la mort de la fac, commes des adolescents post pubères qui trouvent trop déguelasse qu’ils aient pas le droit de sortir après 10h. Je suis étudiante, je m’assume financièrement depuis plus de 3 ans, et ma crise d’adolescence, je l’ai terminée il y a très longtemps déjà (hélas). Si je suis contre cette loi, ce n’est pas dans une démarche initiatique afin d’entrer dans le mystère du quotidien des adultes (à 25 ans j’en fait bel et bien parti), ce n’est pas non plus dans un mouvement contestaire anti-tout, mais tout simplement parce que cette loi est injuste, anti-démocratique et qu’elle menace clairement notre système de pensée.
Ceux qui mènent ce mouvement ne sont pas minoritaires et le ratio de 1000 étudiants présents à une AG sur 3000 étudiants inscrits à la fac (Censier) ne représente pas 1% de la population estudantine. Les personnes présentes à l’AG ont voté majoritairement (pour ne pas dire à l’unanimité) pour la grève mais il est vrai qu’un tiers, dont moi, était contre le blocage. Mais bon c’est comme pour les elections... on vote pour quelqu’un mais c’est un autre qui a la majorité... on est bien obligé de faire avec.
J’oubliais : je ne suis manipulée par aucun groupe d’extrême gauche.
Pour terminer je remercie vivelecentre pour son analyse sociologique qui n’a néanmoins pas le mérite d’être pertinente. Vous me direz : « Pourquoi répondre alors ? cela devrait vous être indifférent ! », hé bien c’est parce que j’en ai assez d’être insultée en permanence par des médias et des personnes qui ne prennent même pas le temps de comprendre ce qui est réellement en jeu. Au fait, savez-vous au moins ce que c’est qu’un étudiant ?
J’aimerais aussi que l’on me réponde sincèrement : ceux qui travaillent dans le secteur privé, que feriez vous si on vous supprimait une semaine de vacance ? et ceux qui ont droit au 13 ème mois : que feriez vous si l’on décidait de supprimer ce privilège pour que tous les salariés soient égaux et ne reçoivent que les 12 mois de salaire travaillés, comme c’est le cas pour beaucoup d’entre eux aujourd’hui ? Ne souhaiteriez vous pas devenir, vous aussi, à ce moment là, de jeunes adolescents contestataires manipulés par des partis d’extrême gauche ?
Le secteur privé investit déjà le milieu étudiant : pour preuve, la suppression des tickets repas du CROUS, remplacés par une carte monéo, sponsorisée par qui ? BNP. L’utilisation de cette carte est censée réduire les files d’attentes et faciliter le paiement. Mais pour qui ? pas pour les étudiants en tout cas !! En effet, maintenant pour aller au CROUS il faut acquérir une carte à puce pour la modique somme de 2€(je sais c’est pas beaucoup, mais je possède déjà une dizaine de cartes d’une valeur de 2€ (dont 5 cartes de photocopies), ce qui fait que j’ai en tout dans mon sac la somme virtuelle de 20€). Le problème avec cette carte c’est qu’il faut la recharger par carte bleue... c’est vrai tous les étudiants ont un compte en banque aujourd’hui mais pas forcément d’argent dessus. Chaque rechargement coûte minimum 10€ (avant on pouvait acheter les tickets à l’unité et en espèce...) malheureusement quand on est fauché, 10€ c’est beaucoup, et c’est suffisant pour être à découvert et payer des AGIO... Tiens c’est bizarre, c’est une banque qui finance cette invention révolutionnaire. Je voudrais également ajouter que Monéo a été un bide total... on dirait que pour limiter ce cuisant échec, on veuille obliger les étudiants à se servir de ce moyen de paiement. Je ne m’attendais pas à ce genre d’entreprise de la part d’un organisme public censé venir en aide aux étudiants.
je travaille dans un centre de formation pour financer mes études inutiles de portugais (j’ai commencé mes études supérieures en Lettres Modernes mais j’ai trouvé que c’était un cursus encore trop productif alors je me suis orienté vers une formation en portugais, langue rare qui est pourtant 5ème langue parlée au monde, et 3ème langue européenne...). Or, que vois-je ? que tous ces salariés opérationnels et productifs qui travaillent dans les entreprises sont obligés aujourd’hui de suivre de nouvelles formations intitulées « s’exprimer, communiquer, convaincre », « développer son asservité », « cadrer et mener à bien un projet » et j’en passe. C’est étrange, ces qualités, pour ne pas dire compétences, je les ai acquises tout au long de mon cursus universitaire qui ne sert à rien mais qui néanmoins me permet de développer des compétences prisées par les employeurs. Je ne sais pas pourquoi il y a quelque chose d’incohérent dans ce procès contre la fac qui prétend qu’elle ne sert qu’à former des futurs chômeurs...
bonjour à tous,
l’autre jour je suis allée voir un court métrage portugais dans le cadre du rendez voux mensuel du cinéma lusophone organisé par l’association olho aberto (je veux pas faire de pub mais les choses bien il faut en parler)
bref, ce court métrage était un documentaire sur une maison d’édition dirigée par trois loufoques. Leur seul but : publier la poésie. Pour chaque ouvrage une seule édition de 100 exemplaires : s’il y a rupture, tanpis, il n’y a pas de réédition car, pour ces trois mecs, il y tant de choses à découvrir et à éditer que ça ne vaut pas la peine de rééditer de l’ancien ; s’il reste des invendus, ils sont obligés de les détruire.
Cette entreprise ne rapporte pas d’argent et pire encore, elle en fait perdre à nos 3 bons hommes. Mais quand on leur demande pourquoi ils continuent... la réponse est clair, quand on y regarde de plus près, ils ne perdent chacun que 150€ par mois... ce serait bien triste de sacrifier la Poésie pour 150€/mois... ça me laisse rêveuse... rien qu’en elle-même, leur démarche est poétique...