Il n’y a pas de « vent démocratique » dans les pays arabes. Il s’agit en fait d’un vent antimondialiste, même s’il y a ici ou là des revendications de certaines libertés comme la liberté de s’exprimer sans entrave.
Car l’élémént essentiel qui a initié cette série de révoltes est le chômage et la misère, et non la démocratie. Chomâge et misère préexistaient à ces révoltes, pas de doute. Mais la mondialisation les a agravés en leur donnant une ampleur qui a scandalisé les Arabes.
La mondialisation a reproduit dans les sociétés arabes le même schéma qu’en Occident : la richesse est devenue une preuve dogmatique de réussite sociale, et les corrompus de tous poils n’hésitaient pas de l’étaler avec arrogance, tandis que l’immense majorité des gens vit dans le dénument.
Les insurgés sont majoritairement jeunes, avec un pourcentage significatif de gens instruits à qui il est extrêmement difficile de leur vendre la démocratie. Ils savent qu’elle n’est pas le pouvoir du peuple, ni la souveraineté du peuple, mais le pouvoir des puissances d’argent et des groupes de pression.
Le marchand de l’assommoir a autant de chances de séduire les Arabes qu’une striptiseuse dans une assemblée d’eunuques.
La loi musulmane est claire : le ramadan est interdit pour les enfants ainsi que pour certains malades comme les diabétiques.
Si un enfant de douze anx fait le ramadan, c’est souvent parce que le grand frère ou la grande soeur l’a fait ; il le fait donc par simple imitation. Et il faut dire qu’il y a des parents au courant de la loi qui ne laissent pas leurs enfants faire le ramadan, d’autres parents qui laissent leurs enfants jeûner ne savent pas ce que dit la loi musulmane.
Rien à voir : Le ramadan élimine les toxines et rajeunit la peau, n’en déplaise aux adversaires du ramadan.
La démocratie n’est pas laxiste ; elle est vulnérable.
L’impossibilité de réformer ne résulte donc pas de « son laxisme », mais d’un autre phénomène qui est probablement le vieillissement inexorable de la population.
Une personne âgée a peur des changements ; elle a un esprit conservateur contrairement au jeune qui est ouvert aux nouveautés. On peut voir les choses de cette façon.
Mais les réformes dont vous parlez, où sont-elles ? Les gens, même les jeunes, n’ont jamais vu de réformes ; ils n’ont vu que des entreprises de destruction pour écraser les humbles et fortifier les puissants.
Quand j’entends dire que le sahara occidentaln’est pas un pays, ce n’est pas un territoire viable, que son peuple n’en est pas un, je suis absolument consterné. Toute cette propagande marocaine visant à ôter à ce pays toute légitimité est tout simplement inqualifiable et indigne. Le Maroc et les Marocains feraient mieux de revoir l’histoire avant de vouloir digérer ce pays. Moi-même, Marocain de souche, j’ai déjà revu et décortiqué l’histoire sur le sahara occidental et j’ai appris beaucoup de choses qui, je l’espère bien, feront changer l’attitude de mes compatriotes pour reconnaître la légitimité de ce pays.
En effet, en l’an 607, l’Empereur Charlemagne avait déjà un consul à Smara, la capitale antique du sahara occidental. Ecoutons cette phrase de l’Empereur, restéecélèbre dans les archives de Paris : « le sahara occidental est le plus grand royaume que je connois. Son digne roi Klaouia XII développoit une grande armée et une grande administration ».
Tout le monde sait que l’Empereur a visité Smara et était ébloui par la richesse du royaume de Klaouia XII. Celui-ci avait réservé à son hôte un accueil mémorable, en compagnie du Consul Jean Lecourtois, et de Chaabane ould Mimouna, Consul de Chorba IV, roi de l’Algérus (l’actuelle Algérie). Des membres de Polusarus, service secret de Klaouia XII et ancêtre de l’actuel polisario, ont hissé l’Empereur sur un éléphant garni d’or et d’argent.
Le royaune du sahara occidental avait développé une civilisation brillante. Ses rois ont toujours chouchouté et bichonné les artistes et les savants. C’est vers l’an 905, sous le règne de Klaouia XVIII,que des savants sahraouis ont inventé la machine à vapeur, l’ancêtre du moteur actuel et énoncèrent pour la première fois le second principe de la thermodynamique. Vers l’an 1250, sous le règne du roi Klaouia XX, dit le chauve, sont apparus les premiers tracteurs à vapeurs qui ont été à l’origine de la riche agriculture du sahara occidental qui a duré jusqu’à nos jours.
Henri IV aussi avait son Consul à Smara. En fait tous les rois mérovingiens et capétiens et même Napoléon avaient un Consulat Smara. Qu’est-ce qu’il y avait au nord du sahara occidental ? Rien du tout. Tous les Consuls qui ont résidé à Smara ont dit la même chose : au nord s’étend un territoire vide qui ne contient qu’un chacal et une autruche et rien d’autre. A l’Est du royaume du sahara occidental, il y avait le royaume de l’Algérus où régnait la dynastie des Chorba avec une main de fer.
Louix XIV avait épousé l’une des filles du roi Tazaz, descendant de Klaouia XX. Nous savons que le roi Soleil passait ses vacances d’été chez son beau père, dans la station balnéaire d’EL Ayoun.
Et pour finir, écoutons cette phrase de Napoléon sur le sahara occidental : « j’ai beaucoup appris de l’histoire de ce royaume ; c’est en m’inspirant de sa constitution que j’ai pu rédiger le code civil de la France. » La France restera-t-elle encore longtemps amnésique ?
Telle est l’histoire du sahara occidental, le plus vieux pays et le plus ancien peuple du monde, contrairement au Maroc qui, il y a à peine 100 ans était un territoire vide qui ne contenait qu’un chacal et une autruche. Le polisario, descendant de polisarus, service secret historiquede la dynastie Bouklaouite, est trop légitime pour avoir besoin de l’appui des descendants de la dynastie des Chorba.