Félicitation pour cet article. De nos jours, il faut sacrément du courage pour se revendiquer "féministe". La preuve, la horde de réacs qui réagissent ici en pointant à quel point les féministes "se tirent une balle dans le pied" comme si les enjeux du féminisme d’aujourd’hui les intéressaient... Je rigole bien en lisant ça.
Des gens qui se la jouent "je vais vous faire de l’Histoire" en citant les années 70 et qui ne connaissent même pas la différence entre les différents courants de pensée féministes d’aujourd’hui (universalistes, essentialistes... rings a bell ?), en plus de ne pas savoir à quel courant précis correspond le mot "masculiniste" (là c’est encore plus grave). Non, pour ces gens qui n’ont en réalité jamais ouvert un bouquin sur la question, les féministes forment une masse indistincte de râleuses parmi lesquelles il n’existe aucun débat, alors même que toutes les femmes proviennent de milieux sociaux et culturels différents. Ben dis donc, on va pas aller loin avec un tel simplisme...
Des gens qui accusent les féministes de geindre alors qu’ils passent leur temps à quoi ? je vous le demande... ben à geindre, justement ! Gnagnagna, et les discriminations contre les hommes alors, hein ? Comme s’ils savaient ce que ça veut dire de faire partie du sexe considéré comme inférieur dans l’ordre social. Combien de mecs ici se sont jamais demandés s’ils devraient un jour changer leur nom ? Enfin bon, vous savez, moi aussi qui suis blanche, j’ai déjà été victime de racisme, figurez-vous. Parce que dans toutes les ethnies, y a des racistes. Sauf que la société me donnera toujours raison parce que je fais partie de la catégorie "dominante", si vous me suivez. Mais bon, si j’applique votre logique, j’imagine que je suis tout aussi qualifiée pour parler de "subir le racisme" que les personnes issues de minorités.
Des gens qui n’ont même pas la finesse de comprendre que les discriminations contre les pères divorcés - peut-être les seules recensées ici à être bien réelles - sont DIRECTEMENT issues du système patriarcal qu’ils adulent tant et qui cantonne traditionnellement la femme aux tâches domestiques... La logique du préjugé sur la capacité de chacun à gérer un foyer, vous la pigez au moins ? Quand vous aurez compris qu’il faut travailler AVEC les féministes sur cette question et non pas contre elles, les choses avanceront pour vous.
Des gens qui parlent de féminité (c’est bien masculin, ça, de vouloir toujours "définir" la femme) et déclarent que les féministes la voient comme un handicap, alors qu’ils parlent un langage qui dévalorise le féminin, utilise des mots féminins pour insulter l’homme, refuse de féminiser les mots relatifs au pouvoir. Et puis bon, comme si les féministes donnaient des leçons aux hommes sur la bonne manière d’être virils. Au passage, merci de nous dire quelle tendance politique choisir pour rester femmes, les gars, je n’attendais que ça. Pour votre part, soyez sexy c’est tout ce qu’on vous demande.
Des gens, enfin, qui n’acceptent tout simplement pas la remise en cause de leurs PRIVILEGES, un point c’est tout. Là est le fond du problème.
Un article assez consternant. Peut-être étais-je trop énervée par ce que je lisais pour être suffisamment concentrée mais je ne comprends même pas où l’auteur veut en venir.
Parmi les perles, je citerais la phrase suivante, qui m’a fait bien rire :
"Il est d’ailleurs intéressant d’observer que le sexisme a aussi touché le corps de l’homme ces dernières années (cf les rugbymen "dieux du stade", objets de culte de ces dames)."
Non mais quelle chochotte !
Par ailleurs, merci pour ces lieux communs sur les poupées Barbie. Vous fustigez le féminisme, mais les semblants de réflexions que vous amorcez ont été développés depuis des années, que dis-je des décennies, par les féministes, justement. Vous avez au moins 15 métros de retard.
Et au fait, effectivement, les hommes féministes ne sont pas nécessairement des homosexuels. Merci pour l’info.
Oui, l’article est intéressant, à mille lieues du simplisme habituel sur Ségolène Royal.
Cela dit, il est vrai que le titre est extrêmement sexiste. On va pas vous en vouloir parce que le reste de l’article n’inspire pas ça. Mais la prochaine fois, évitez ce genre de jeu de mot bas de plafond. Franchement, quand on voit à quel point les femmes politiques se font chambrer sur leur féminité au moindre faux pas, on a pas besoin de ça. Dans un monde idéal, on pourrait faire l’humour qu’on veut sur qui on veut, mais pour l’instant, les hommes et femmes ne sont pas à égalité face à l’opinion publique et ce genre de dérives participe à entériner la situation, mine de rien.