Je suis tout à fait d’accord avec votre article. Je trouve en plus que la situation s’est fortement dégradée en France. Quand je suis venue en France, en 1992, les Français avaient la réputation d’être généreux et attentifs aux malheurs des autres - Médecins du Monde et autres humanitaires étaient des héros, les gens donnaient aux associations de lutte contre le sida et la pauvreté, et de nombreuses personnes préféraient travailler dans des structures associatives plutôt que dans le commercial et consommer. Même en étant sans papier j’ai toujours pu trouver aide, soutien, socialisation dans les années 90.
Alors qu’aujourd’hui... lorsque vous essayer de créer des réseaux d’entraide, qu’ils soient personnels, syndicaux, politiques, pour fonctionner en dehors de l’égoisme, vous vous apercevez que plus vous donnez plus on vous exploite et on se moque de vous. J’ai travaillé gratuitement pour des syndicats alors que j’étais au RSA sans que les syndicalistes s’interrogent le moins du monde ce que je vais devenir après des années de travail gratuit sans considération ni cotisations, notamment retraite. Ceux qui ont touché de l’argent grâce à notre lutte syndicale n’ont même pas une pensée pour ceux qui les ont aidé, ils ont intégré le système et se sont mis à faire du fric ! Même les proches peuvent vous utiliser, parfois vous voyez bien que les gens ne vous contactent, ne cherchent à vous voir que parce qu’ils s’interrogent « comment vous utiliser », Et quand vous demandez le renvoi d’ascenceur il n’y a plus personne.
De nombreux partis politiques de gauche exploitent aussi le militant en le faisant travailler gratos et pas que pour le collage d’affiches. J’en connais, je tairai le nom, parce qu’il est en course pour la présidentielle, qui ne payait même pas les ouvriers venus faire des travaux dans les locaux de son QG présidentiel, sans parler du secrétariat, des analyses.. Ce ne sont jamais ceux qui travaillent gratuitement qui deviendront députés et ministres, mais ceux qui les utilisent.
Et le citoyen ordinaire est aussi ainsi. Comment créer une solidarité dans l’entreprise quand chacun se vante « tout pour ma gueule »’ est la meilleure morale du monde ? Comment renverser le système si chacun ne pense qu’à utiliser l’autre ? Même des salariés qui adhèrent à des syndicats ne le font que pour sauver leur pomme et non pas pour changer quoi que ce soit et n’ont aucune l’intention de redonner ce qu’ils ont reçu.
Il y a un postulat qui est tout à fait erroné dans votre article : la langue allemande n’est pas du tout la première langue étrangère en Europe de l’Est et dans les Balkans. Partout dans tous les pays de l’Est on apprend l’Anglais depuis 25 ans. L’Allemand a très fortement reculé même en tant que deuxième langue. On apprenait plus l’Allemand sous le régime communiste en tant que deuxième langue que maintenant ! La bonne raison est que la langue de travail dans les multinationales allemandes est l’Anglais - que les Allemands maitrisent parfaitement. Si vous voulez travailler chez Siemens ou Osram sans parler Anglais c’est impossible - l’Allemand ne vous servira à rien. Meme les touristes allemands en Croatie parlent Anglais avec les Croates.
Partant de là on voit bien que l’Anglais parlé en Europe est bien le globish american est la du tout l’Anglais de la Grande Bretagne. Donc rien ne changera dans l’Union Européenne - l’Allemagne gardera sa position dominante. Les pays de l’Est sont intéressés par le règlement de la question des cartes de séjour - si la Grande Bretagne signe des accords bilatéraux, (qui sont une marque de souveraineté, non, on l’a oublié...) et les migrants polonais, roumains et baltes resteront sur place. Ils s’en foutent que la Grande Bretagne soit dans l’UE ou pas s’ils pourront rester. Et les Anglais vont surement signer ces accords. Ceux qui auront plus de mal à obtenir des cartes de séjour vont se déverser en France, c’est tout, ou ils pourront continuer à faire ce qu’ils font très bien, travailler au noir ou en Bolkestein avec contrats de l’Est.
Par contre s’il y a un pays à qui le Brexit donne déjà des idées, c’est... la Grèce... et là ca va faire mal aux Allemands surtout si la Grèce refuse de payer la dette, enfin...
J’ai obtenu mon DEA d’histoire en 1995. A l’époque, nombreux étaient mes collègues qui s’escrimaient à passer le CAPES ou l’agrégation pour échapper déjà au chômage.
Moi, je voulais enseigner par choix. Je n’ai pas pu. Originaire d’un pays européen qui est devenu membre de l’UE en 2004 la France m’a fait le cadeau d’être sans papier pendant 10 ans. En 10 ans j’ai fait tous les jobs d’immigrés, dont celui, payé à l’heure et de permettant pas de survivre d’enseignante précaire dans les classes les plus difficiles et les plus dévaforisés.
J’ai enfin obtenu mes papiers en 2001 par le biais de boulot de commerce dans la révolution numérique. En 2003 j’ai obtenu la nationalité française. En 2004 j’ai tenté de passer plusieurs concours, A et B, puis C. J"étais tellement déqualifiée au bout de 10 ans de petits boulots que je n’ai jamais obtenu aucun poste, même en obtenant un score honorable - par exemple j’ai été 60ème sur 1500 candidats, mais il ’ny avait que 10 postes ;..
Je me suis inscrite au fameux CAPES de Hollande en 2013 - les fameux 60 000 profs embauchés. JE N AI JAMAIS OBTENU MA CONVOCATION AU CONCOURS DONC JE N AI PAS PU ME PRESENTER.
Les boites d’enseignement précaires style Acadomia, me renvoyaient plutôt vers le baby sitting.
J’ai 44 ans et JE SUIS FATIGUEE. Donc je n’ai plus la force de me battre pour des concours ultrasélectif et pour faire un métier qui a toujours été difficile, mais ou je ne pourrai pas tenir apres 20 ans de petits boulots. Je fais partie de ceux qui ne se présente pas à ces annonces du gouvernement et n’y CROIT PLUS.
Pour vous rendre compte de l’état d’esprit du peuple russe vis à vis de l’Europe, c’est très simple : prenez un billet d"avion, réservez un hotel, prenez un visa au consulat et allez passer quelques jours en Russie.
C’est simple, pas très cher et passionnant. Je l’ai fait et vous allez voir comme moi comment les Russes sont gentils, serviables, non seulement ils ne cherchent pas à nous faire la guerre mais sont simplement étonnés de comment on en soit arrivés là.
Vous verrez autre chose qu’une Russie des oligarques, des mafieux et des putes que les médias occidentaux avait encensée dans les années 90. Vous verrez un pays remis à neuf, des infastructures neuves, des routes, des ponts, des aéroports, des écoles, des crèches, des universités neuves sans parler des des usines. Vous verrez bien sur les musées, les bibliothèques et l’incroyable nature de ce pays immense.
Les habitants vont vous dire qu’ils sont heureux et fiers d’y habiter, qu’ils sont fier que leur président les a sortis de la déliquescence terrible des années 90 et qu’ils veulent juste vivre en paix sur le même continent que nous. Qu’ils ne pensent même pas à faire la guerre à l’Europe parce qu’ils se considèrent eux même comme Européens et pour eux ce n’est pas pensable de faire la guerre à ses cousins.
Concernant la guerre en Ukraine ils vous dirons que c’est les oligarques sans foi ni loi qui sont responsables mais que c’est aux Ukrainiens eux même se ressaisir et d’arrêter de faire la guerre. que les négociations doivent reprendre.
Allez aussi en Crimée, les habitants vous acceuilleront chaleureusement - ils ont besoin du tourisme et ne veulent pas être isolés alors que l’UE et les USA punit la Crimée en la soumettant à un embargo cruel : plus de paiement par cartes de crédit, plus de google, plus de liaisons par ferry de Bulgarie et d’Odessa, plus de liaisons par avion ; la Crimée est coupée de l’Ukraine par la volonté de Kiev qui a coupé les ligne ferroviaires.
Les habitants vous diront que Porochenko est fous, mais qu’ils ne vous en veulent pas à vous, Français, ils savent que vous êtes manipulés par vos médias, et par les USA. Mais en y séjournant vous verrez de vous même qu’il n’y a pas plus russe que la Crimée et que pour les habitants c’était un choix normal et logique de revenir vers un pays qu’ils considèrent comme leur patrie, héritiers de la véritable patrie de tous, disparu par une erreur monumentale, - je parle de l’Union Soviétique bien sur. Car l’Union Soviétique, ce temps béni ou la Crimée était une région centrale, riche, est dans le coeur de tous et toutes.
Voilà c’est simple. Vous verrez qu’en rentrant en France vous aurait la net impression que c’est nous qui somme en déliquescence, en crise immense, avec des milliers de gens vivant dans les bidonvilles entre Roissy et Paris et des centaines et des centaines de mendiants et de SDF. Il y a vraiement un problème en Europe... occupons nous de notre pauvre continent dans la misère.