Une deuxième remarque s’impose aussi : s’il y avait eu un seul candidat des organisations ouvrières, il aurait remporté l’élection. Il suffit pour le voir de cumuler les voix de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon.
14,84 % + 4,82 % = 19,62 % »
Raisonnement bidon. Rien ne dit que tous les électeurs de Hamon se seraient reportés sur Mélenchon. Pas mal auraient choisi Macron et, de manière plus résiduelle, auraient pu choisir d’autres candidats, ou auraient très bien pu ne pas voter ou voter blanc. Sans compter que ça aurait contraint Mélenchon à porter l’étiquette PS et que la campagne qu’il a menée n’aurait pas eu du tout le même impact. Il est donc très peu probable que Mélenchon aurait devancé Macron au premier tour dans cette situation. Mais mettons que ça lui aurait permis la qualification au second tour. Il y aurait eu un report massif des fillonistes contre lui et bien trop peu d’électeurs de Le Pen pour voler à son secours donc il perdait au second tour quoiqu’il arrive, ce que les sondages montraient d’ailleurs.
Il y a une erreur dans les chiffres donnés : il y avait 8,5% de votes blancs si on compte en pourcentage des inscrits. mais sur la base des votants (ce qui est le cas avec le chiffre de 19% du sondage), il était de 11,5%.
@marmor J’ai une réponse à la question que vous avez posé à Fergus et à qui vous reprochez de l’avoir éludée : si ce sondage a été sorti à ce moment précis, c’est qu’il s’agit d’un baromètre. Tous les premiers mardis du mois, l’Ifop-Fiducial sort pour Paris-Match un sondage d’approbation de l’action de l’exécutif : la question est toujours la même, et posée tous les mois (sauf en août), c’est le principe du baromètre. Une dizaine d’instituts fait des baromètres semblables.
@Paul Leleu Je suis plutôt d’accord mais ne vous méprenez pas sur ma définition d’implantation locale. Quand je parle d’implantation locale, je ne parle pas d’être idéologiquement fort dans les grandes villes et faibles dans les campagnes, mais d’avoir des réseaux militants et des personnalités locales identifiées, et si possible, appréciées. Et cela vaut pour les villes comme pour les campagnes (même si cela joue nettement moins dans les villes quand même). Macron peut donc être très haut dans un endroit ce qui amène à de bons résultats à des scrutins comme les présidentielles et les européennes pour LREM, mais celle-ci peut être dans ce même lieu complètement à la ramasse à des municipales ou des départementales si elle n’est pas implantée. Et si LREM envoie un parachutée à Paris, ça aura aussi un impact là-bas.
@Fergus Je suis d’accord. Non seulement, les sondages se trompent assez rarement, mais on pourrait rajouter que même lorsqu’ils se trompent, ce n’est jamais en faveur ou en défaveur du même camp politique. A partir de là, les accusations de manipulation ne peuvent que faire sourire.