« Vous croyez vraiment qu’on apprend l’anglais pour lire Shakespeare en VO, ou étudier l’histoire de l’Angleterre en anglais ? »
Je réagis à cette réponse qui recouvre assez bien la plupart des réactions qu’ont suscitées mon commentaire : OUI !
Oui, pouvoir lire Shakespeare en VO est une puissante motivation pour apprendre l’anglais.
Oui, lire Shakespeare en VO est une expérience beaucoup plus gratifiante que de le lire en langue française, espérantiste ou même en latin.
Ceux d’entre vous qui me répondent que « des traductions des classiques existent » ont-ils déjà pris la peine de lire le même livre dans sa langue originelle et dans sa traduction ? Oseraient-ils affirmer que les traductions disponibles peuvent rendre justice au style employé par l’auteur ? Qu’elles permettent de comprendre la place d’une oeuvre dans sa culture d’origine ?
Si vous ne disposez que de quelques heures et que vous n’avez jamais fait l’expérience de lire un livre dans deux langues différentes, faites-le, cet exercice est particulièrement riche d’enseignements !
« 94% de la population mondiale non anglophone pourraient accéder à un bon niveau de langue internationale en quelques dizaines d’heures »
Mais ne pourrait ni lire Shakespeare, ni Goethe, ni Dante, ni Hugo, ni..., ni...
Permettez-moi d’être candide : quel est l’intérêt d’apprendre une langue si elle ne permet pas d’accéder - aussi modestement que ce soit - à une meilleure connaissance de la culture de l’autre ou de notre histoire ?