Depuis deux semaines, la pression baissière reste forte sur le Bitcoin. D’ailleurs, c’est ce que nous avions anticipé dans cet article. En effet, il est retombé sur ses plus-bas de février, autour de 6 700$.
Les raisons de la chute du Bitcoin
La raison, cette fois ? Les sanctions des Etats-Unis contre la Russie. Les proches de Poutine, visés par les sanctions de Washington (on parle d’oligarques milliardaires), pourraient chercher à dégager des liquidités en dollar afin de couvrir les pertes subies sur le marché boursier russe. Pour rappel, l’indice russe a plongé de 10% hier. Nous avons également un autre newsflow, et de poids : George Soros s’intéresse enfin aux cryptos.
George Soros trade les cryptos ?
Lors du forum économique mondial qui se tenait fin janvier à Davos, George Soros n’y avait pas été avec le dos de la cuillère en parlant de bulle sur les cryptos. Aujourd’hui, il paraîtrait qu’il serait en train de se préparer à les trader : « le dirigeant du Soros Fund Management, Adam Fisher, aurait reçu il y a quelques mois le feu vert pour commencer à négocier des cryptomonnaies. »
Les trader… ok… Mais aujourd’hui, qui vous dit qu’il va les trader à l’achat ?
George Soros et son passé de VADeur
Car le moins que l’on puisse dire, c’est que le passé de « VADeur » de l’homme parle pour lui. On se souvient tous qu’au début des années 90, il avait fait sauter la banque d’Angleterre en vendant à découvert la livre sterling. Ainsi, il avait empoché au passage plus de 1 Md$ ! Et avec l’arrivée des contrats futures sur Bitcoin, spéculer à la baisse est possible…
A ce jour, pour ce qui est des cryptomonnaies et du Bitcoin, sauf à connaître personnellement Adam Fisher (le bras droit de Soros), impossible évidemment de savoir le sens de ses anticipations. Ce qui est toutefois certain, c’est qu’étant donné la taille de son family office (quelque 26 Mds$), voilà le genre de « baleine » à ne pas négliger. Graphiquement, le Bitcoin retombe donc sur ses plus-bas de février (6 000/6 500$).
Les principales cryptos et notamment le Bitcoin et l’Ethereum se retrouvent au bord du gouffre. Rassurez-vous, la zone dangereuse est bien balisée. Mais le parapet ne dépasse pas la hauteur des chevilles à respectivement 6 500 et 365$.
C’est le grand bleu pour les cryptos
Les baleines (les acteurs majeurs qui manipulent à leur guise ces cryptos) connaissent leur job et ne défendent les supports que tant qu’ils peuvent le faire à moindre coût. Si la pression vendeuse devient trop forte – et le risque existe –, ils lâcheront l’affaire. Et ce sera la plongée vers les abysses. Les baleines gagneront encore bien leur vie en vendant à 3 500$ (pour un Bitcoin) ou 150$ (pour un Ethereum) qui leur revient à zéro depuis longtemps.
Quels sont les risques majeurs de sell-off ?
Et parmi les risques majeurs de sell-off, il y a des échéances fiscales majeures comme la mi-avril aux Etats-Unis. Les ménages américains devront acquitter 92Mds$ de gains imposables réalisés sur les crypto-monnaies en 2017. Cela représenterait jusqu’à 20% des recettes fiscales sur les valeurs mobilières que percevra le Trésor américain au titre de l’année 2017. Elles ont été majoritairement réalisées par moins de 10% des détenteurs.
Liquidons les cryptos
Cela fait une coquette somme et il n’est pas question, pour les contribuables concernés, de toucher à son portefeuille d’actions pour satisfaire les appétits du FISC. Liquider des cryptos qui n’ont souvent rien coûté (ou pas grand-chose) à ceux qui les ont acquises avant avril 2017 semble un réflexe bien naturel.
Vent de panique à prévoir sur le Bitcoin et l’Ethereum ?
Si les supports moyen terme cassent, un vent de panique pourrait en revanche s’emparer prochainement de ceux qui ont acheté du Bitcoin entre 10 000 et 20 000$ et de l’Ethereum entre 700 et 1 400$.
En fait, c’est à partir de ces niveaux qu’une majorité de néophytes (la vague « Nabilla ») s’est positionnée sur les cryptos et que les capitalisations – le « vrai argent des « vrais gens », ceux qui en ont peu – ont commencé à gonfler exponentiellement. Cela a offert une porte de sortie rêvée aux initiateurs de ce Ponzi géant (et qui détiennent depuis longtemps beaucoup d’argent).
Le slogan « Make America great again » (« Rendons sa grandeur à l’Amérique ») avait occupé une place centrale dans la campagne électorale victorieuse de Donald Trump en 2016. Myalgotrade