Interressant, une chose m’interroge tout de même depuis longtemps concernant votre logique : Elle est moins idéaliste que l’idée d’une régulation globale ?
Je crois hélas qu’elle l’est tout autant. Un simple exemple : comment imaginer la mise en place de tels système de protection régionaux en Afrique Subsaharienne. Qu’on le veuille ou non la libéralisation des économies africaines a largement fragiliser les systèmes de contrôles au frontières. Dans ces conditions il sera très long et difficile d’envisager l’établissement de systèmes douaniers capables de faire profiter le continent du renforcement des mesures protectionnistes.
Dans le cas où on admet ou l’établissement du protectionnisme et aussi difficile à mettre en place qu’une regulation de la mondialisation, je vous avoue que je choisie la seconde utopie !
Hormis le fait que les informations de cet article soient dépassées (Lamy est maintenant directeur de l’OMC et Zoellick de la Banque Mondiale [là il y a peut être des choses à dire !])... il ne prend absolument pas en compte la montée en puissance de certain pays émergents dans le débat au sein de l’OMC et leur capacité à utiliser un instrument comme l’ORD (Le Brésil est un spécialiste).
Dommage qu’on ne s’interroge pas plus sur la reflexion faites par Annie : comme gérer une instance multilatérale comptant 153 membres ? Existe t’il un modèle de régulation commercial idéal ?
En tout cas, croire que seuls les pays dévéloppés contribuent à pousser la main invisible des négociations vers le libéralisme me semble être une erreur majeure. Le vrai problème de l’OMC ne serait-il pas simplement que cette organisation est la somme d’intérêts nationaux sans veritable vision mondiale ?