Avant de me plonger dans le fond de l’enquête, je voudrai simplement saluer l’intérêt de son principe associant journaliste professionnel et informateurs non
professionnels a priori.
En tant que journaliste moi-même, je ne peux que tirer mon chapeau à Martin-lagardette pour cette « mise en danger » volontaire, pour le choix qu’il a fait de collaborer de manière complètement transparente, pour le courage de s’exposer ainsi, pour accepter sans arrière pensée les mises en question.
Nous ne sommes absolument pas formés pour ce type de collaboration ; nous ne baignons pas du tout dans une culture de la critique publique et cette première expérience représente sans aucun doute une véritable avancée dans les rapports entre « informateurs et informés ».
Nous sommes nombreux à ne pas être satisfaits des conditions on va dire « habituelles » de travail, de là à sauter le pas... Bravo.
Je ne suis pas certaine que les lecteurs de cette enquête mesurent à quel point cette méthode de travail est novatrice, inédite et intelligemment subversive.