Basile écrit : « cet élève rentre dans un type d’enseignement auquel je reconnais qu’il donne de bonnes méthodes de travail mais il laisse très peu de place à une démarche personnelle de recherche ». Encore cet argument lamentable de mauvaise foi, que ne craignent pas d’avancer les plus grands profs de fac (Pitte). Quelle démarche personnelle de recherche font les élèves de 1e et 2e années d’Université, à bac + 1 ou bac + 2 ? c’est à ce niveau que correspondent les prépas.
« Depuis vingt ou trente ans les scientifiques français ont été peu primés et surtout très peu venant du système prépa » ? Renseignez-vous un peu sur Pierre-Louis Lions, Laurent Lafforgue et son frère Vincent, Cédric Villani, pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit.
Mule hollandaise a à peu près tout dit. Je crois qu’avant de parler sur le système prépa, Basile ferait bien de se documenter un peu mieux. L’anglais est indispensable à tout chercheur qui veut diffuser ses travaux. L’ENS de la rue d’Ulm recrute des étrangers sur dossier (je ne sais pas pour les Bulgares, mais j’affirme au moins pour un Roumain). Et les ingénieurs français, précisément parce qu’ils sont formés de cette façon, avec culture générale et ouverture aux autres disciplines, « durent » beaucoup plus longtemps que leurs homologues américains (je parle pour ceux que je connais et sur la base du témoignage de Paul Deheuvels, ancien proviseur de LLG).
Amalgame, c’est le mot. Je me demande par exemple à quelle « école » peut bien vouloir retourner cet ingénieur « pas Polytechnicien » pour se réorienter à 35 ans, certainement pas dans une classe prépa !