Ce qui est honteux c’est de parler ainsi de notre armée. Il est honteux de croire cette armée ridicule, de croire qu’elle sert de chair à canon. Mais c’est le grand jeu de toujours dénigrer son armée ici en France. Pourquoi croire des idées reçues ? Ce commentaire témoigne d’une profonde méconnaissance du sujet. Un minimum de culture militaire suffit à comprendre que peu d’armées au monde peuvent se vanter d’avoir les capacités et l’efficacité de l’armée française. Il est honteux de parler ainsi de ceux qui acceptent de se retrouver face à la mort pour nous. Oui la guerre est absurde. J’ai moi-même renoncé à m’engager, par utopie, pour ne pas participer à cette absurdité, et peut-être par lâcheté quant au fait de risquer ma vie pour une cause absurde. Néanmoins, je suis fier de mes amis qui ont le courage d’aller risquer leurs vies pour aller évacuer des compatriotes en urgence dans un pays en pleine révolution, je suis fier de ceux qui sont en ce moment même sous les obus de talibans qui ont massacré sans arrière pensées des milliers de nos frères américains, fier d’un ami, qui a passé des années entières la tête vissée dans son casque bleu, à faire son possible pour limiter l’embrasement dans des Balkans déjà déchirés. Et par dessus tout je suis fier de ces hommes qui ont donné leurs vies il y a 70 ans de sorte à ce que je puisse naître dans un monde libre. Ceci n’a rien de politique, de l’extrême gauche à l’extrême droite il doit au moins y avoir en commun l’amour pour notre patrie. Oui la situation sociale de notre pays fait peine à voir, la scène politique s’apparente à la pire des sitcoms, où des fachos aux idées arrêtées s’opposent à des gauchos sans idées. Mais gardons au moins cette chose qui nous unit. Un 14 juillet à Paris a quelque chose de spécial. Oui il y a des badauds, mais des badauds unis, et un jour dans l’année des badauds fiers d’être français. Un jour dans l’année où l’on peut aimer le drapeau sans passer pour un facho. Alors oui, glorifions cette armée, glorifions ceux qui donnent leurs vies pour que nous puissions profiter des nôtres.