@ L’enfoiré : je n’avais pas encore regardé votre profil et compris que vous étiez belge au moment ou je vous ai répondu. Vous en savez sûrement plus que moi sur le sujet. Amicalement.
Si on prend le critère
économique, la Suisse tire son avantage avant de sa situation de
paradis fiscal, je pense que c’est indiscutable. Elle n’entre donc
pas en compte, prenez plutôt exemple sur le Canada, la Belgique,
l’Espagne (catalan, basque, galicien, espagnol) qui ne sont pas des
paradis fiscaux et qui s’en sortent globalement comme les autres. À
contrario de la Suisse certains pays s’en sortent mal malgré le
multilinguisme, notamment en Afrique. Je ne pense pas que la réussite
économique d’un pays soit liée au nombre de langue qu’il possède.
L’Anglais reste la langue
culturel et de communication aux États-Unis qui permet ce ciment.
Ceux qui ne parlent pas anglais sont souvent laissés sur la touche.
J’ai fait ma recherche sur l’anglais, d’après census.gov : 80 %
représente l’utilisation de l’anglais à la maison. Lorsqu’on prend
en compte la maîtrise de l’anglais et l’utilisation dans la vie
publique il monte à plus de 90%. Certains anglophones militent déjà
pour une renforcement du statut de l’anglais face à l’hispanisation.
Oui, la Nation s’appuie
sur un projet et une histoire commune, mais le vecteur du projet est
selon moi la langue. Comment fédérer un continent entier si il y a
peu de communication entre ses composantes ? Quelle est
l’histoire commune entre la France et la Bulgarie ? Je ne nie
pas qu’elle existe, mais je doute qu’elle soit suffisante, surtout
aux yeux de ceux qui doivent adhérer au projet de Nation.
Merci pour votre réaction. Pour ce qui est des références communes de part et d’autre des frontières je partage votre point de vue. Et finalement c’était la même idée que je voulais exprimé par rapport à la Suisse. Lorsqu’il y a proximité géographique le poids de la langue est moins important pour l’émergence de références communes. Mais l’Europe est un continent, qu’elles « références communes » entre un estonien, un portugais un bulgare et un irlandais ? La langue devient alors nécessaire.
Pour la Belgique et le sentiment pro-européen. Je pense qu’il n’est pas aisé d’en faire une analyse intrinsèque étant donné que la Belgique abrite les institutions européennes (à Strasbourg -siège du parlement- aussi le taux d’eurosceptique est moins fort, pas en Lorraine -autre région frontalière). On note quand même que le premier parti politique de Flandre (mais aussi de Belgique) vient d’adhérer au groupe eurosceptique (ECR) des conservateurs britanniques. Pour les flamands l’Europe c’est aussi la fin du « problème belge » qu’on dissout dans une plus grande structure. Pour les francophones qui ne remettent pas en cause la Belgique c’est l’apologie du système belge.
Merci pour votre réaction. Je suis d’accord avec vous, le pays mais aussi la langue sont une âme et un esprit. Les artistes sont pour moi l’une des expression forte de cet l’esprit et de cet l’âme d’un pays. À ce titre, je reprends l’exemple de la Belgique, où la plupart des artistes belges francophones font carrière à Paris, quand les mêmes artistes flamands sont inconnus (en majorité) par la communauté francophone de Belgique. L’âme suis donc en priorité la langue et non le pays.