Tout juste Peripate, restons en à nous faire plumer comme des gogos, gardons la magnifique UMP qui est si compétente sur le simple plan de la gestion économique, et qui nous le montre depuis 2002 (une comparaison des déficits publics des années 1997-2002 et 2002-2009 serait instructive). Hélas, tout le monde ne fantasme sur la Rolex de Sarkozy, ces personnes rendent le monde supportable.
Que tout va mieux, il faut le dire aux personnes du livre terrible « L’Amérique pauvre, comment ne pas survivre en tavaillant », que j’ai lu et qui m’a rappelé pas mal de souvenirs personnels. Il y a de nombreuses statistiques qui montrent que le revenu réel des travailleurs américains les moins favorisés baisse depuis des décennies.
Et moi dans tout ça ? J’ai la tête hors de l’eau grâce à l’AAH. Précision, j’ai mis deux ans à la demander car je pensais que je me reconvertirai assez facilement, et ai demandé seulement la reconnaissance de travailleur handicapé. Je ne pensais pas non plus être assez « atteint » pour toucher l’AAH. Résultat, ce fut l’inverse, j’ai obtenu l’AAH (ou allocation handicapés) et ai beaucoup de mal à me trouve du travail. Comme quoi dans la vie, les choses se passent différemment de ce que l’on croit. Est ce que je me sentais « moins pauvre » à cette époque ? Sûrement que non.
Hélas, il y a des occidentaux qui passent des années au chômage total, avec des minima sociaux uniquement, qui ont peur de se retrouver à la rue du jour au lendemain, sans arriver à trouver le moindre travail, aucun. Ceux là ont du mal à voir le paradis libéral tant vanté. Notons d’ailleurs que ce n’est pas la misère matérielle qui pose problème, car moi, ma famille m’a évité de finir SDF, mais le sentiment de précarité et d’insécurité permanent.
Bosser certes, mais ça dépend avant tout de quelqu’un qui veut bien vous employer. Personne n’a voulu pendant deux ans et demi, je vais faire quoi ? Refuser les aides sociales ? Et franchement, pour avoir trainé mes guêtres dans le privé un moment, je ne vois pas « l’échange » dont vous parlez. La violence permanente des relations au travail, le manque de respect (et les représailles en douce), ça me parle plus.