La question de l’internet est très importante, et le pire est qu’à ce jour le grand public n’est toujours pas informé des dangers qui pèsent sur cette liberté fondamentale qu’est de nos jours la liberté de la Toile.
Ce qui se passe est franchement surréaliste. Les partis « normaux » en disent le moins possible, alors que le FN a diffusé plusieurs communiqués dénonçant les menaces sur l’internet libre :
Le reste, c’est du baratin. Après, il y en a qui s’étonnent de la montée du FN.
Vu la situation de plus en plus menacée de l’internet libre aux Etats-Unis, on peut craindre que les Traités transatlantiques ne comportent une véritable démolition de la liberté de l’internet. La neutralité du net étant une cible directe des grandes multinationales.
C’est vrai qu’il a fallu des efforts pour qu’une certaine transparence sur Bildeberg parvienne au public : au moins, les communiqués et les listes de participants. Mais c’est aussi le résultat du développement de l’internet.
Il est essentiel de défendre la liberté de l’internet et la neutralité du réseau, comme les mêmes auteurs de cet article l’avaient souligné ici :
Une différence par rapport à la Grèce réside sans doute dans le rôle de « puissances » comme la France ou la Grande-Bretagne dans le dispositif du capitalisme occidental. Les capitalistes craignent de toute évidence une déstabilisation de ces maillons stratégiques alors que, par exemple, la France intervient militairement en Afrique.
En l’occurrence, je ne vois pas ce qu’il peut y avoir de « privé » ni de « personnel » dans une participation à Bildeberg. Il suffit de voir le programme qu’affichent leurs propres communiqués et la liste des participants.
Bilderberg est un lieu de rencontre assez unique entre des personnes publiques haut placées, des membres influents de partis politiques, des dirigeants de la grande finance et des dirigeants de grandes multinationales. Ils y discutent de sujets clairement politiques et stratégiques sans qu’aucun compte rendu public n’en émerge, et sans que la finalité de ces discussions ne soit précisée.
Je ne vois pas, dans ces conditions, ce que vient faire la « liberté d’association ». La liste des participants fait clairement état des fonctions officielles de chacun, et les citoyens ont donc le droit de savoir ce qui se fait dans une instance qui n’est pas officielle mais réunit une participation dépassant la plupart des instances officielles nationales et internationales.
Les 1% les plus riches pourraient désormais
contrôler pour toujours ce que nous voyons sur le web. C’est l’apocalypse de l’Internet tel que nous le connaissons.
C’est la fin de la promesse démocratique de l’autoroute de l’information pour
tous qu’avaient imaginée les pionniers du world wide web.
Notre communauté s’est
créée grâce à cette idée : ensemble nous avons utilisé le web pour combattre la
corruption, pour sauver des vies et apporter une aide citoyenne aux peuples des
pays en crise. Mais les États-Unis
et l’Union européenne sont sur le point de donner aux plus riches entreprises
le droit d’accélérer l’affichage de leurs contenus, tout en ralentissant ou en bloquant tous les
autres.
(fin de citation)
C’est juste. Mais précisément pour cette raison, c’est évident qu’il faut développer d’autres modes d’action plus proches du plus grand nombre et qui viennent s’ajouter aux pétitions et aux appels aux députés européens.
En effet, c’est inexplicable qu’il n’y ait pas eu des meetings et des manifestations.