1- défendre auprès de la Commission européenne un rétablissement de quotas pour réguler l’offre et la demande, assurer une auto-suffisance alimentaire agricole sur le continent européen sans pour autant favoriser la surproduction ;
5- En attendant, il faut gérer la période transitoire insupportable pour les agriculteurs qui peut faire bel et bien disparaître notre agriculture française et ruiner des milliers de familles, donner des aides relais aux agriculteurs qui sont obligés de continuer à nourrir leurs animaux et maintenir leur ferme sous peine de faillite, prisonniers d’un endettement énorme qui leur avait été pourtant conseillé pour moderniser leurs exploitation et être plus rentables, en vain.
Chaque jour, 50 exploitations agricoles disparaissent, 2 agriculteurs se suicident.
Même dans un environnement libéral soumis à la concurrence, même en respectant nos engagements européens, même sans imposer des prix planchers qui sont jugés discriminatoires où fruits d’ententes anti-concurrentielles, il est possible de sauver notre agriculture paysanne par le pouvoir des citoyens consommaCteurs. C’est ce que je prônais déjà en 2011 dans mon livre La Révolution Humaniste. Bien sûr, ce serait encore mieux si l’Europe s’accordait sur une régulation des quantités produites pour garantir à la fois son autosuffisance alimentaire et éviter les surproductions.
Une bonne nouvelle certes mais le mal est peut-être plus profond. En effet comme l’a révélé une récente émission (Cash Investigation sur France 2), l’usage massif des pesticides tue aussi le monde agricole. Les atteintes sont neurologiques et peuvent induire des dépressions « effets neuro-cognitifs des pesticides tels que des troubles de la mémoire, l’anxiété, l’irritabilité, l’agressivité et la dépression » http://www.asef-asso.fr/mon-jardin/nos-syntheses/2124-l-usage-de-pesticides-quelles-consequences-pour-la-sante
La situation nécessite une remise plat de toutes les pratiques actuelles...
Bien avant ce reportage, les abeilles, insectes au rôle majeur pour la nature et pour l’homme, nous avaient alerté sur le sujet. Leur disparition massive n’était pas l’effet du simple hasard mais plutôt le résultat de l’action des pesticides. http://www.loiret-nature-environnement.org/zero-pesticide/dossier-pesticides/pestcides-abeille.html La nature et la disparition des espèces animales doivent nous faire prendre conscience de ces réalités. Concernant le sujet du documentaire, le principe de pollueur/payeur doit être légiféré. Ce sont les grands groupes industriels des pesticides qui doivent payer les frais des soins dus à l’exposition à leurs produits sur les personnes affectés. De la même manière que les dommages sur l’environnement (dépollution et autre). L’arrêt de l’utilisation des produits incriminés devrait également naturellement se faire.
Ces élections constitueront juste un sursit si l’ensemble de la classe politique ne mesure pas l’ampleur de la tâche qui lui incombe : redonner espoir en l’action politique à nos concitoyens désabusés à ce sujet. A l’instar d’un article paru il y a quelques années, je me permets de rebondir sur le sujet et rappeler que nos régions ont du talent. Toute l’action de nos politique devra consister à tout mettre en œuvre pour développer ses potentialités. Réaliser une audit pour savoir de quoi on part et vers où on va, c’est un outil indispensable avant toute prise d’initiative. Prendre en compte les réalités climatiques et en faire un potentiel énergétique par exemple. Les solutions existent.
Au-delà des questions d’arithmétique en vue de gagner les régionales, c’est l’arithmétique qui consiste à inverser la courbe du chômage qu’il va falloir être en mesure de résoudre aujourd’hui. Une équation difficile s’il en est mais qui fait le terreau de l’extrême-droite qui exception faite d’un discours populiste et de haine savamment distillé n’a malheureusement aucune solution à proposer au pays. Le cas de villes comme Vitrolles, passées sous le giron FN et laissées dans un état économique exsangues ont sont la preuve.