Quelqu’un pourra-t-il m’expliquer un jour pourquoi, dans notre pays, les mots « privé » « fonds privés » « autonomie » « professionnalisation des études » « ajustement des diplômes en fonction des débouchés » « orientation » « sélection » sont assimilés à des obscénités ?
L’injection de fonds privés dans nos universités à la dérive ne pourrait-elle pas libérer des fonds publics pour la rénovation de nos locaux pourris et de nos résidences misérables. Bien sûr que ces fonds iront aux filières scientifiques et à celles qui interessent nos entreprises, et alors ? cela permettra justement de rénover nos filières de sciences humaines. En ce qui concerne celles-ci puis-je poser une question politiquement incorrecte : depuis quand le droit de perdre cinq ou six années de sa vie en psycho ou en socio est-il inscrit dans la déclaration des droits de l’homme ? 8O% de nos étudiants en psycho avouent ne s’y être inscrits que « pour en savoir un peu plus sur eus-mêmes » ! louable intention ! pourquoi cette légitime recherche d’ordre personnel serait-elle financée par l’argent public ?? c’est hallucinant. Instaurons des quotas pour ces filères, et que ne rentrent en lettres ou en psycho que nos futurs profs de lettres ou psychologues. Et que les autres fassent comme tout un chacun, qu’ils consacrent à leur culture personnelle leurs temps de loisirs, à la fin d’une journée de travail ou d’études utile à l a collectivité et à l’enrichissement du pays.
S’agit-il là d’obscénités ? En basse-normandie 70% des élèves de première année de fac abandonnent avant l’obtention du deug, laminés par l’échec et la démotivation. Que deviennent-ils ? tout le monde s’en fout, et le discours reste inchangé : venez, venez en masse, dans nos universités, gentils élèves à qui l’on ment depuis l’école primaire, ici on rase gratis, bienvenus dans l’univers enchanté du chômage et de la galère.