En fait , ce n’était pas un débat mais un combat, et donc les thèmes abordés importaient peu. Ségolène Royal distribuait les coups , Nicolas Sarkozy les esquivait , en prenant soin de ne pas blesser l’adversaire de peur de l’image négative que celà aurait pu avoir « Le fort qui attaque le faible » .
Un moment du débat m’interpelle : Quand Ségolène a amené le débat sur les femmes policier de Bobigny qui avaient été agressées , et qu’elle a émis la proposition étrange de faire raccompagner toutes les femmes policier chez elles.
Le débat ayant été préparé , et du fait que c’est elle même qui a amené le sujet , il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un propos délibéré et non d’une bourde -> Pourquoi ? Le but était-il de susciter une réaction ironique de l’adversaire (qui n’a pas eu un sourire à la formulation de la proposition ?) et d’enclencher sur une saine colère sur son mépris envers les femmes ? La réponse de Nicolas Sarkozy , exceptionnellement pondérée devant la perche tendue l’en a empêchée.
Il me semble en tout cas que celà peut expliquer pourquoi la première partie du débat a été plutôt à l’avantage de Nicolas Sarkozy , jusqu’à ce que Ségolène Royal arrive à placer sa colère. Reste que le sujet sur lequel elle l’a fait est plus douteux , et qu’elle peut apparaitre comme ce qu’elle dénonce : Une personne immorale utilisant les handicapés pour faire un coup dans un débat...