Pour ma part, j’ai trouvé Ségolène Royal très inquiétante dans ses propositions « toujours plus d’Etat », « toujours plus d’assistanat ». C’est le conservatisme à reculons : avec elle, la France repart en marche arrière ; non seulement on change rien, mais surtout, on va installer des solutions qui ne marchent pas.
Ses messages, sa conviction et sa volonté nous font espérer un changement que beaucoup de gens attendent.
Mais comment ne pas s’inquieter lorqu’il parle de « rupture tranquille », afin de ratisser large, du centre à la limite de l’extrême droite ? L’histoire politique nous a montré qu’il est très difficile de passer des idées aux actes, et les beaux discours d’aujourd’hui nous apparaissent comme des intentions qui ne seront jamais transformées.
Je partage un certain nombre d’idée de Sarkozy, mais je voudrais qu’il passe beaucoup plus de temps sur le « comment ». Comment compte-t-il s’y prendre pour mettre en oeuvre les idées qu’il défend ? Comment pense-t-il impulser le changement avec les mêmes hommes et les mêmes organisations, là où tous les autres ont échoué ? Comment imagine-t-il une rupture menée avec les mêmes collègues UMP qui depuis 2002 n’ont pas su ou pas pu transformer grand chose ?
Son programme a des chances de n’être qu’une grande illusion s’il ne s’exprime pas concrètement sur sa manière d’agir, et sur les hommes avec qui il va travailler.