Quelques précisions : Les mariages royaux étaient « hors-normes », régi par des nécessités politiques qui les plaçaient dans une situation spécifique... couverte par l’église. IL ne faut pas confondre l’âge du mariage et l’âge de la consommation du mariage qui pouvait être tardive. Enfin, il est délicat d’analyser des problèmes de nos sociétés par rapport à des situations culturellement différentes, dans des sociétés qui n’avaient pas le même rapport au sexe, à la famille, à l’âge. À 13 ans, au moyen âge, on avait déjà vécu le tiers de sa vie....
La question n’est pas géographique ou religieuse, elle est seulement politique. Ce sont les marronniers que nous sortent continuellement les tenants des conservatismes les plus tenaces pour exacerber le nationalisme blanc / chrétien. Pour l’histoire, la Turquie est en partie européenne, et rappelons qu’elle a dominé, plusieurs siècles durant les balkans et la Grèce.
Sur le fond, la question c’est pas la Turquie ou pas la Turquie, c’est pourquoi l’Europe ? Que veut-on comme institutions et comme projet. Répondons d’abord à ces questions là avant de poser la question de la Turquie. Veut-on un Etat fédéral, confédéral, hybride, un simple marché unique ?? Les européens n’ont pas répondu clairement à cette question, ce qui explique en partie la difficuté à se projeter politiquement dans un espace qui ne dit pas ce qu’il doit être... La frilosité des Etats européens et de l’UE a déclencher ce débat est de ce point de vue consternante. Mais ce n’est qu’après avoir résolu ces questions que l’on pourra poser sereinement la question de la Turquie ou d’autres pays (2 pays maj mulsmans en Europe : la Bosnie et l’Albanie).
Encore un papier mythique sur l’Europe... Vous oubliez que le Parlement n’est que la dernière roue du carrosse européen, derrière la commission mais surtout les Etats représentés par les conseils de l’Union et des Ministres. Le Parlement européen, n’a au mieux (cela dépend du type de compétence) qu’un pouvoir de codécision législative. Au pire, il est seulement consulté. Avant d’en arriver à un Etat fédéral, le chemin va être long... Les européennes n’intéressent vraiment que par rapport à des enjeux nationaux. Dire le contraire serait mentir. C’est d’autant plus vrai que l’on a délibérément choisi de faire des circonscriptions nationales, renforçant les dynamiques nationalistes face à l’Europe. Les partis ne s’y trompent pas d’ailleurs, faisant campagne sur ces thématiques. Je suis fédéraliste, mais je vois que les Etats ne souhaitent pas cette évolution. Quand je lis la lettre ouverte de Sarko et Merkel, je me dis que plus on avance, plus on se moque éperdument de notre gueule...