2 commentaires concernant le darwinisme et le principe organisateur.
1) L’évolution des espèces, attestée de multiples façons, s’oppose aux descriptions bibliques. Par conséquent ce n’est pas seulement le darwinisme que les créationnistes religieux doivent réfuter, mais toutes les collections de fossiles qui attestent de l’évolution. En France, le darwinisme est très mal enseigné et compris, mais la société connaît l’existence de l’évolution des espèces.
2) Le darwinisme semble s’opposer à tout projet organisateur en expliquant l’évolution par des mutations aléatoires suivies de sélection. Mais rien n’interdit de penser que si l’apparition hautement improbable de l’homme dans ces conditions s’est réalisée, c’est à cause d’un projet. Simplement, une telle attitude ne permet aucune prédiction et est stérile.
Une chose que néglige l’auteur, c’est que la sélection s’effectue après le bac : en choisissant une grande école, une fac de médecine ou de pharmacie, les élèves évitent de se mettre dans le même pétrin que les étudiants des universités. Si les filières universitaires veulent avoir des bons étudiants, elles n’ont pas d’alternative à la sélection à l’entrée.
Ou bien, si la finalité de l’université est d’enseigner à des étudiants sans se préoccuper des débouchés, il n’y a pas de raison d’envisager la moindre sélection jusqu’à l’université du troisième âge. Si les étudiants n’arrivent toujours pas à se motiver, les enseignants doivent se mettre à leur niveau et s’inspirer de la star ac. A moins que les français ne comprennent l’ineptie du système.
Et bien ça revient strictement au même que lorsque les producteurs locaux menacent nos agriculteurs en proposant des denrées à prix plus bas. Une partie de la population du pays, en bénéficie (les consommateurs) tandis que l’autre (les producteurs) en souffre. Il y a un parti pris à présenter toujours les choses en faisant du pays pauvre celui qui est exploité par le riche, alors que le problème est celui de la démocratie, c’est-à-dire, dans un pays, qui profite des échanges, et qui en pâtit.
Si vous ne subventionnez pas les agriculteurs (ce qui me parait raisonnable), nous allons augmenter nos importations et dans le même temps entendre râler les mêmes gauchistes parce que les agriculteurs sont sur la paille à cause de la mondialisation.
L’important, pour les gauchistes est de persuader les gens que l’égalité est l’état d’équilibre.
Exportation subventionnée signifie produits moins chers pour l’acheteur (voir mon post plus haut). En gros, c’est comme si le prix du travail agricole en France était plus faible et comme si les pays du tiers monde bénéficiaient de produits en provenance de pays encore plus pauvres qu’eux. Si quelqu’un est en droit de se plaindre, c’est plutôt le contribuable européen qui préfèrerait que cet argent soit utilisé pour l’innovation.
On retombe sur la problématique du beurre et de l’argent du beurre que j’ai mentionnée plus haut. Vous dites que les exportations des pays sous-développés ont des effets désastreux, parce qu’autrement, les pays exportateurs pourraient se nourrir avec le produit de leurs cultures. Mais dans le même fil de commentaires, nombreux sont ceux qui considèrent que ce sont nos exportations qui font du tort à ces pays. Quel que soit le sujet, il s’agit toujours de convaincre que le pays pauvre est inévitablement lésé dans l’échange. C’est naturellement ridicule, et en même temps génant, parce que cela écarte les vraies réponses aux problèmes, qui sont la lutte contre la corruption, la démocratie, et le contrôle des naissances.