En tant qu’animateur d’Epn, j’ai aussi lu l’article d’Hubert Guillaud. Certaines de ses pistes sont bonnes mais je regrette qu’il n’ait pas tenu compte de la réflexion de la Région Basse-Normandie. Dans son programme pour le développement des EPN, cette collectivité reprend certaines de vos idées. Elle cherche à transformer les animateurs multimédia des Epn en médiateur numérique. Leur rôle serait notamment d’appuyer les projets sociaux, culturels, citoyens, touristiques d’un territoire dans un volet numérique.
Par ailleurs, la Région encourage la collaboration des animateurs sur le territoire et par la même occasion la mutualisation du matériel et des compétences. L’association nationale que vous proposez peut être une bonne chose mais ce sera plus facile de la mettre en place au niveau régional ou local.
Si je comprends bien, vous critiquez le e-book parce qu’il favorise le piratage et parce qu’il remet en cause le livre papier.
Etranges arguments. Le piratage est-il la première conséquence de la numérisation des contenus culturels ? Moi, je vois surtout que la numérisation permet une utilisation plus pratique du produit (recherche dans le texte, enrichissement du contenu par les annotations des lecteurs) et un gain de place. Quant au support papier, est-il malheureux de voir sa disparition, tout du moins son déclin ? Je ne vois pas pourquoi le livre devrait être fossilisé sous la forme « papier ».
L’article s’avère en fait bien plus fécond que son titre le laissait présager. J’ai particulièrement été intéressé par l’analyse de Rifkin que vous reprenez. Il préconise l’émergence d’un tiers-secteur. Jacques Attali imagine à peu près la même chose dans sa Brève Histoire de l’Avenir. Je m’interroge sur le financement de ce tiers-secteur. Que propose Rifkin ? Apparement, ils considèrent les travailleurs de ce tiers-secteur comme des bénévoles. Alors comment vivront-ils ?