« L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence. »
Sauf votre respect, ce dicton célèbre me semble être une formule magique dangereuse propre à faire avaler n’importe quoi à tous les crédules.
Il me semble au contraire que l’absence de preuve de l’existence d’une chose est bien la preuve de son inexistence tant que les démonstrations de son existence seront erronées ou faillibles. Il y a naturellement des degrés de réalité des choses qui ne sont pas toutes aussi évidentes à prouver, mais plus les moyens mis en œuvre pour prouver l’existence d’une chose échouent, plus on peut affirmer que son inexistence est garantie, sinon démontrée.
On devrait plutôt dire « L’absence de preuve est la preuve de l’absence, tant qu’une démonstration reproductible n’a pas apporté la preuve contraire ».
Je ne sais si cela vient du contenu même du livre ou d’une simplification du rédacteur, et qu’il ne le prenne pas mal, mais il est trompeur de dire « l’anagramme de telle phrase est telle autre phrase », car cela sous-entend qu’il n’y en a qu’une, est qu’il est magique qu’elle ait justement ce sens précis.
En réalité, plus le nombre de lettres est important plus les anagrammes sont nombreuses et il suffit alors de choisir celle qui correspond le mieux à la phrase d’origine. Pour ALBERT EINSTEIN qui passa les 20 ou 30 dernières années de sa vie à se fourvoyer, on aurait pu écrire :
IL S’ENTÉNÉBRAIT
ou
BILAN : ÉTERNITÉS
ou
LE TRAIN EST BIEN
LA BITE N’EST RIEN
Bon, là je m’égare…
Et quelqu’un qui a des raisons de ne pas aimer Voltaire choisirait plutôt pour MONSIEUR DE VOLTAIRE :
Ô DEVIENT MORALISEUR
ou
VAUT MELON DÉRISOIRE
C’est pourquoi je pense qu’il serait préférable d’écrire« telle phrase est une anagramme (choisie) de telle autre phrase ».
Mais ça n’est pas bien grave, vous pouvez refermer vos cahiers, la semaine prochaine interrogation écrite.
Pour l’information de ceux qui penseraient que le livre promu dans le présent article possède une once de cohérence, Thomas C. Durand a publié « Dieu, la Contre-Enquête » qui en démonte clairement les absurdités, mais ne semble pas avoir bénéficié des mêmes ressources promotionnelles.
Je ne m’en suis aucunement « pris à vous », comme vous l’écrivez avec susceptibilité, et n’ai jamais prétendu que cela change en quoi que ce soit le fond de la question.
J’ai simplement pointé une erreur sur un petit point sans importance mais dont je vous assure qu’elle importe sérieusement aux habitants du pays Barrois.