Votre article est très intéressant et quelques clics sur Google permettent de corréler et de compléter les informations que vous donnez. Quelques remarques toutefois :
1. Toutes les propositions que vous faites (et qui me semblent frappées au coin du bon sens) ne concernent que des moyens d’augmenter les ressources de la Sécu. Pourquoi n’y aurait-il pas de bonnes mesures à prendre pour faire des économies en suivant le bon précepte chinois : l’argent se gagne en 2 temps : 1er temps tu le fais rentrer, 2ème temps tu l’empêches de sortir. Les français sont les européens qui ont les plus grosses dépenses de médicament par habitant : sont-ils plus malades, les médicaments coûtent-ils tellement plus cher ? La différence va presque du simple au double (130 euros contre 79 pour l’Allemagne). Je ne crois pas à l’autocontrôle : quand un système est « gratuit » personne ne fait attention que ce soient les patients (automédication, consultations multiples pour avoir plusieurs avis) les médecins (chouchoutés pour ne pas dire plus par les fabricants de médicaments) etc...
2. Pourquoi beaucoup de commentaires à cet article considèrent que puisqu’on veut faire des économies, on veut tout casser. Qui aurait intérêt à casser le système ? (pas le gouvernement, pas les partenaires sociaux qui sont partie prenante, etc) et pour le remplacer par quoi ? . Car que je sache tous les pays ont un système et aucun ne laisse entièrement les institutions privées s’en occuper entièrement (je parle des pays « riches » bien sûr). J’ai plutôt l’impression que là encore, dès qu’on veut toucher à un « système » la levée de bouclier est immédiate. Mais il en sera là comme ailleurs : si on veut garder ces protections il faudra mieux gérer et donc contrôler.
3. d’après le site budget.gouv.fr la dette de l’état devaient être remboursée début octobre.
Bref dans ce sujet comme dans beaucoup d’autres il y a beaucoup d’intérêts en jeu et beaucoup de chasses gardées aussi. Donc il faut de la transparence, pas d’angélisme, de la gestion......
Je viens de lire votre lettre ouverte à Mme Dati et j’en reste pantois.
Ah, le style est admirable et la tournure onctueuse comme une crème à la texture savamment travaillée pour cacher juste le goût du fiel derrière les mots !. Le message qui transparaît est d’une tout autre saveur : Madame la ministre, il y a certainement des réformes à faire mais laissez ceci aux gens sérieux ; profitez des paillettes mais ne nous associez pas à cette vulgarité, nous les gens respectables qui oeuvrons dans l’ombre. Quelle honte pour notre Famille que de vous voir vous abaisser à aller vous exposer à la populace chez M. Drucker.
Nous ne voulons pas être associés à un quelconque débat publique et voulons régler nos affaires entre nous. C’est ce que vous appelez l’Indépendance de la Justice et ce que j’appelle l’intouchabilité des magistrats. A force de juger vous en êtes arrivés à vous penser omniscients, irréprochables et d’une supériorité sur le vulgum pecus à nulle autre pareille.
La vérité est tout autre et l’image de la Justice par les français est certainement très loin de ce que vous imaginez. C’est devenu un « machin » auquel il faut surtout éviter de faire appel (sans jeu de mot) car votre sort s’y perd dans le fouillis des textes plusieurs fois centenaires et dont seuls les spécialistes que vous êtes peuvent démêler l’écheveau. C’est que tout est soigneusement fait justement pour que cela dure et que cela coûte. Il faut bien faire vivre la grande famille. Et dans cette famille, si l’on pouvait, on aimerait bien que les nominations se fassent pas cooptation : on serait ainsi sûrs d’être entre gens de bonne compagnie !
Alors Madame la Ministre, j’espère que vous résisterez et que vous saurez mettre le coup de pied dans la fourmilière qui s’impose pour transformer ce « machin » en une institution qui revienne à sa fonction première : rendre la justice de façon efficace et rapide.