Plantigrade le plus distingué de sa génération (5 fois Pot de miel d'or au festival des Ursidés Myopes d'Upssala, membre honoris causa de l'Académie du Sommeil de Plomb, Patte d'or 1993, 1994 et 1997 au concours des ours-qui-se-la-pètent-grave-en-photo).
Parle et écrit presque couramment le français. Malheureusement ne le comprend pas du tout.
Je veux bien que l’on parle de technocrate mais réfléchissons juste tout simplement sur combien de personnes pertinentes sont capables de parler des tenants et aboutissants d’un projet précis à un moment précis ? Que l’on parle du domaine public ou privé d’ailleurs. A un moment donné la pertinence (ou la non pertinence) sera toujours entre peu de mains et toutes les commissions de contrôle n’y changeront rien. On peut avoir des avis sur plein de sujets d’ordre général et c’est très bien d’en discuter. Et puis il y a des sujets sur lesquels juste certaines personnes sont compétentes. C’est ainsi. Que l’on soit curieux ou cultivé n’y changent rien. A ce sujet je me rappelerai toujours d’un de mes copains à l’armée qui ramait sur un truc qu’il révisait. Du haut de ma maîtrise et de mes connaissances que je pensais encyclopédiques je lui demande si je peux l’aider. Et il me dit « Si tu veux, c’est sur le moteur à injection ». Un domaine de la mécanique que je ne conniasais pas, comme presque tous les autres domaines de la mécanique du reste.
La démocratie directe est un leurre, même s’il faut tendre vers elle. Sorti des « grands » domaines il deviendra impossible aux tirés au sort, comme aux élus actuellement, d’avoir un avis pertinent. La clé est l’éducation, pas le pouvoir (ou plutôt l’exercice du pouvoir).
5 exemples font-ils une généralité ? Et pour reprendre l’argumentation d’un précédent post presqu’aucun de vos exemples ne présentent un abus. Il est logique, par exemple, de refuser un emploi qui vous rapporte moins, frais déduits, que votre allocation chômage. Ce n’est pas un vol.
Toutes ces histoires de démocraties directes devraient surtout permettre de réfléchir au fond des choses. Qui définit le bien commun ? Qui est compétent pour contrôler ? Ce sont là les leviers du pouvoir et je crois qu’il est illusoire de penser que n’importe qui peut les manier.
Un exemple. On propose de construire une route entre 2 villes sur un tracé aberrant. Les représentants tirés au sort disent « oui ». Les contrôleurs tirés au sort laissent passer la décision. Finalement les techniciens chargés du projet disent qu’il est infaisable. Ils ont raison. Et ce sont eux qui ont déjà le pouvoir dans bien des cas !! Combien de fois j’ai vu la manière de présenter des projets par des techniciens de collectivité afin que soit celui qu’ils estiment être le meilleur qui soit choisi par les élus ?
Le problème crucial c’est la confiance et lorsqu’on n’a pas la compétence dans un domaine précis on ne peut se défier de personne. A un moment cette idée, formidable initialement, de tirage au sort c’est "Je me défie de tout le monde et je peux révoquer tout le monde à n’importe quel moment même si je ne comprends strictement rien aux affaires qui sont traitées’’. C’est de la démagogie et non de la démocratie. Et c’est se tromper sur le véritable endroit où se situe le pouvoir dans une collectivité. Demander à quelqu’un qui a fait toute sa carrière dans un service technique de grosse collectivité combien de fois il a travaillé sur un chantier qu’il savait inutile ou mal conçu au départ. Oh, il vous trouvera toujours un ou deux exemples...sur 30 ans.
« Hitler », « nazi ». Les Suisses sont habillés pour l’hiver. A force d’utiliser toujours les mêmes références on les use tant qu’on finit par banaliser ce qu’elles représentaient.
Merci pour la carte des cantons en illustration. Je me suis aperçu qu’il y en avait 7 dont je ne connaissais absolument pas l’existence !
Vous oubliez peut-être un 3) le genre n’existe pas.
La grande arnaque de la « théorie du genre » est en fait d’avoir seriné ces termes pendant quelques années pour ensuite dire : « Mais non, il n’y a pas de théorie...mais le genre lui il existe, c’est une évidence reconnue par des scientifiques, des sociologues. Toute société produit du genre. Donc le genre ça existe et nous allons l’enseigner. »
Voici une définition du genre :
"Le genre peut se définir de la manière suivante[10] :
« [U]n système de bicatégorisation hiérarchisée entre les sexes (hommes/femmes) et entre les valeurs et représentations qui leur sont associées (masculin/féminin). »
Le genre se distingue donc du sexe[11] : il va au delà des attributs biologiques pour s’intéresser à la différence sociale. Le concept de genre permet donc de penser les relations entre femmes et hommes en termes de rapports sociaux."
Si le genre existe bien on voit clairement qu’il s’agit d’un outil de sociologue. C’est quelque chose qui n’est pas accessible facilement sur le plan intellectuel, même à des adultes. Que des personnes politiques se réfèrent aux études de genre (relevant d’une science aussi molle que l’économie par exemple), pourquoi pas ? Maintenant quelle est la pertinence de communiquer à des enfants un concept que bien des adultes ne peuvent maîtriser ? Qu’est-ce qu’un gamin de 8 ans pourrait bien comprendre à un système de bicatégorisation hiérarchisée entre les sexes et entre les valeurs et représentations qui leur sont associées ?
Et pour revenir sur mon 3) il serait plutôt :
3 ) si le genre existe il est d’une nature si mouvante, de par sa définition même, que le temps qu’on l’étudie il a déjà changé de forme.
Oui, finalement le genre en lui-même n’a rien de diabolique. Maintenant baser une partie de l’éducation sur des fondations en sable mouvant, ça semble beaucoup plus discutable.