Dévoreuse de livres, maniaque des pinceaux, férue de langues et civilisations étrangères, sans oublier la mythologie et toute autres formes de superstitions. Etudiante Arts Plastiques et Science de l'Art à mes heures perdues.
Trouver une définition claire est absolument indispensable à mon sens pour s’entendre. Comment débattre d’un sujet lorsque vous ne parlez en réalité pas de la même chose que votre interlocuteur ?
Peut être que personnellement vous ne regardez pas les peintures de Lascaux comme vous admirez la Joconde, mais... ce n’est la que votre position. Je peux vous affirmer que personnellement, je contemple un crâne rituel tribal comme je contemple un Vermeer.
Sans être une amatrice de Duchamp, je lui reconnaîtrai le mérite d’avoir mis un coup de pied dans la fourmilière, et ses actions étaient parfaitement réfléchies. Je pense qu’il a été l’un des artistes à nous mener justement à nous interroger sur l’art.
Bonjour Piere Chalory, en effet, je peux moi aussi confirmer en temps que peintre notre fâcheuse "tentation (...) de considérer d’une
manière égocentrique, caractéristique de la majorité des artistes, tout
ce qui ne ressemble pas à sa propre production comme n’étant pas de
l’art." Et c’est une raison supplémentaire, que je n’ai pas abordée, à l’utilité de penser l’art. Rationaliser la pratique artistique est un bon moyen de pas rendre le cercle des artistes sectaire ou auto-exclusif.
Pour ce qui est de l’art contemporain, je vous rejoins sans concession sur le fait que tout ne soit pas que dérive. Seulement, aborder l’avis du public qui seul influe sur le devenir de oeuvres (œuvres parfois de piètre qualité comme vous l’évoquez), c’est s’attaquer à un autre sujet : le marché de l’art... Qui lui, tombe bien plus dans la dérive et l’excès que l’art contemporain lui même.
Dans sa globalité, je trouve cet article tout à fait pertinent. Il y a une seule chose que je voudrais nuancer. L’hypersexualisation est dangereuse pour l’enfant dans son développement psychologique et sa future sexualité adulte , certes, mais elle n’est en aucun cas un prétexte à l’augmentation de la pédophilie. J’ai l’impression qu’on se sert de cet hypersexualisation comme justification à ce genre d’acte, comme on donnerait une sorte d’excuse au violeur d’avoir agressé sexuellement une femme provocante, ou même vulgaire. On entend souvent des paroles du genre « Bah tiens, vue comment elle est fringuée celle là, faut pas s’étonner si il lui arrive des bricoles ». Ce genre de réaction s’appelle le slut-shaming chez les anglo-saxons, et il suscite débat. Peut importe qu’une femme soit vulgaire, ce n’est pas un prétexte pour lui sauter dessus. Elle ne l’a pas « mérité », elle ne l’a pas « cherché ». C’est la même chose pour l’hypersexualisation de ces petites filles, ce n’est pas et ça ne doit pas être considéré comme étant un facteur logique à l’augmentation de la pédophilie.
L’argument que vous avancez est tout à fait recevable, seulement la pratique ne met pas forcément fin à ladite « torture conceptuelle ». Les peintres eux mêmes parlent de leurs oeuvres, du pourquoi et du comment de leur pratique, certains même écrivent (Malevitch, Kandinsky, De Vinci...) sur leur propres productions ou sur l’Art dans son aspect théorique. La pratique artistique est elle aussi un processus complexe dans sa réalisation, ce qui se passe à ce moment là ne se dégage pas d’une certaine torture, torture alambiquée, à la fois libératrice, créatrice, mais aussi parfois éprouvante, frustrante et j’en passe. L’artiste lui même est bien souvent amené à poser des mots sur ce qu’il crée.
L’intellectuel, et surtout l’universitaire, a toujours été réputé pour verser dans le pédantisme, une façon de gargariser son intellect comme vous le dîtes « l’universitaire cherche à cultiver son statut d’intellectuel en recourant à des tournures de phrases volontairement alambiquées ». Mais le plus grave n’est pas là, le vocabulaire fumeux est une sorte de tradition dans le milieu universitaire, c’est presque une sorte d’habitus social, comme une sorte de signe distinctif tribal ! Ce qui peut être dommageable comme vous le faîtes remarquer puisque le vocabulaire pompeux et les phrase kantienne en découragent plus d’un, ce qui est largement compréhensible. Au delà du fait de ne pas être accessible, car l’universitaire ne se veut absolument pas accessible, le plus affligeant c’est de voir que l’universitaire pose des tautologies comme des réflexions construites, tourne en rond, envisage un problème sous un angle maintes fois exploité, et jette de la poudre aux yeux à ses semblables à grand renforts de termes scientifico-injustifés pour maquiller le tout en considérations dignes d’intérêt de la part de ladite communauté universitaire.