Pour vous répondre plus précisément, vous aurez compris qu’effectivement je ne suis pas de droite. En revanche, là où il faut cesser de caricaturer, c’est sur le fait qu’à gauche, cela fait bien longtemps que la rupture s’est faite avec la gauche radicale. Ma culture politique s’inspire davantage de Mendès-France, Rocard, Jospin ou DSK que de Lénine, Staline ou Castro...
Pour vous répondre en terme juridique, je considère que c’est par le contrat qu’une société se construit. En ce sens, pour assurer un "vivre ensemble", la société s’organise démocratiquement autour de droits que la société octroient aux individus et de devoirs qui les obligent. Sans cela, une société ne peut se réguler.
De ce point de vue, ce sont les hommes et les femmes qui composent la société qui choisissent l’organisation de cette société. En France, par exemple, les électeurs élisent des députés qui votent la loi, qui octroie des droits et impliquent des obligations.
Aussi, je ne crois pas qu’il y ait un ordre, une loi transcendantale qui descendrait, comme cela existait sous la monarchie de droit divin, d’un pouvoir religieux ou autre.
Malgré tout, je crois, comme humaniste, et comme juriste on pourrait dire "juste-naturaliste", qu’il existe un droit naturel, auquel on ne peut déroger. C’est d’ailleurs ce que reconnait l’ensemble des démocraties libérales (libéralisme politique) qui ont adopté des textes comme l’Habeas Corpus, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la Convention européenne des droits de l’homme, etc.
Mai 1968 est derrière nous. On est d’accord sur ce point. Et de gauche comme de droite, cette date de l’histoire reste une référence, négative pour les uns, positive pour les autres.
Et dans ce XXIème siècle, j’estime que nous avons une responsabilité pour que de nouveaux droits et de nouvelles libertés soient reconnues !
Je ne suis pas vraiment considéré comme un gauchiste, et pourtant, je considère qu’il reste beaucoup de chemins à parcourir pour mieux respecter les droits de l’homme. Soit parce que notre société évolue, et il convient de faire aussi évoluer notre droit pour l’accompagner. Soit parce que certains droits sont bafoués, et il convient d’être vigilant et critique par rapport à ce qui se passe.
Mai 1968 n’a pas été une révolution. Et quarante ans plus tard, parler de "combat" n’est attendre le grand soir, ni préparer la révolution. Je parle là simplement de volonté politique, d’une volonté d’agir, et démocratiquement, dans le débat public.
Cessez de caricaturer une gauche "révolutionnaire" ou contestataire !