Le problème avec ce populisme, c’est que cela risque d’être pire et de tout précipiter dans la chaos simplement par avidité du pouvoir. Et quoi qu’il se passera, Marine le Pen ne pourra pas assumer les conséquences en les remboursant (ni aucun autre politique d’ailleurs). Ce qui ne me plait pas dans le populisme, c’est de flotter opportunément dans l’air du temps en proposant toujours des solutions toutes simples dans une problématique aussi complexe ; et quand je dis « complexe » certains comprennent que je veux noyer le poisson ou les enfumer car pour eux tout est simple à comprendre pour tout le monde depuis l’avènement Youtube.
D’ailleurs, Marine souhaite une dévalorisation ; certes, cela devrait pouvoir favoriser l’exportation de certains produits, mais elle omet toujours de faire mention du coût d’importation (matières premières, pétrole, café, banane,...) qui réduira le pouvoir d’achat en sus de l’inflation. De surcroit, avec une monnaie nationale, cela créera encore un facteur de risque de change considérable pour les PME et créerait encore une opportunité de spéculation sur la devise nationale.
Marine commencera à devenir intéressante quand elle comprendra enfin qu’on ne peut pas continuer à vivre à crédit. Car, pour 300 milliards dépensés par l’état, il y en a 100 milliards qui sont empruntés... Personne ne trouve ces déficits anormaux et met tout sur le compte des banques.
Non, la création monétaire n’est pas toujours inflationniste ; Tout dépend de la contrepartie que vous proposez. Prenez par exemple le cas de la Suisse (détenant beaucoup de devises étrangères) ou la Chine (exportant beaucoup), leur contrepartie or est complétée par un excédent de devises étrangères absorbées par leurs économie et que les banques centrales étrangères doivent récupérer moyennant une contrepartie (=compensation). A cause de ces devises excédentaires, ces 2 pays peuvent varier la masse de devises étrangères en contrepartie. Donc, leurs banques centrales ont une large marge de manœuvre pour réguler leur monnaie.
Pour reste, j’ai plutôt l’impression que vous vous adonnez au sport consistant à compiler des arguments indépendamment de leur cohérence...
et encore, et encore, continuer à s’endetter auprès de caisses de pension et ménages sachant que l’état ne pourra jamais leur rembourser ; vous pensez vraiment que c’est raisonnable ???
Je vous cite : « Prêter aux états par la création monétaire peut donc ne pas être plus inflationniste qu’à l’heure actuelle. » Manifestement, vous n’y connaissez pas grand chose en théorie monétaire.
En lieu et place de continuer à emprunter et à pousser au chaos vu que cela devient de moins en moins remboursable, pourquoi ne pas exiger plutôt le retour à l’équilibre ?
Ha voila, au moins un borgne dans ce pays d’aveugle !
Vous nous changez des autres néo-financiers en herbe formés à l’école
Youtube par les cours improvisés de Chouard, Grignon, Jorion,
Zeitgeist,... sans aucune référence en théorie monétaire élémentaire.
Et merci aussi de nous avoir dispensé de l’éternel rappel sur le système
de réserve fractionnaire. Cependant, il vous manque de faire référence
au processus de VALORISATION Monétaire car une dette de 500$, 500€, 500£ ou 500¥ est totalement différente en terme de pouvoir d’achat. Maintenant, il faut comprendre qu’avant la loi 1973, il était plus
contraignant pour l’état d’emprunter directement à la Banque de France
car cela créait automatiquement la dévalorisation de la monnaie et donc
entrainait l’inflation. Pour quelle raison ? C’est parce que les
économiques occidentales s’étaient affranchies de la contrepartie or.
Avec une contrepartie or, l’état pouvait effectivement emprunter
directement à la banque centrale de France à la limite de la
contrepartie détenue. Cela veut dire que l’argent émis sans
contrepartie correspondait à la production de richesse du pays.
Vu que ce n’était plus possible d’emprunter sans conséquence sur la
valeur de la monnaie, pour contourner cela, il avait été décidé de
valoriser la monnaie par l’économie ; donc, il revenait au marché, par
l’intermédiaire des banques privées, de prêter l’argent à l’état
moyennant un intérêt. Certain ont de la peine à comprendre ce processus et ils ne vont d’ailleurs pas tarder à réagir.
Pour le cas de USA, c’est différent car, ils ont réussi à imposer la valeur de leur $ par leur puissance.
Pour le Japon, ils ont presque 200% du PIB car leur dette est principalement détenue par leurs ménages.
Pour la Suisse, ils n’ont pas de réels déficits vu que 30% des
fonds off-shore sont dans leur pays et leur banque centrale possèdent
beaucoup de réserves.
Enfin, il vous manquerait aussi de comprendre que la proposition de
Marine le Pen et tous les autres souverainistes est absurde. Car aucun
ne propose une rigueur amenant au retour à l’équilibre. Leur malhonnête
populiste fait croire aux populations crédules qu’il faudrait encore et
encore continuer à s’endetter à un taux préférentiel. Le jour où on
décide d’un retour à la l’équilibre, les gouvernements seront contraints
de supprimer les niches fiscales.