Je suis curieux de savoir quels dirigeants européens seront conviés à la cérémonie d’investiture, et donc seront présents. Un bon test pour l’avenir et un signal à interpréter.
@Fergus Là où je trouve qu’Armelle a raison, c’est que ce qu’on pouvait considérer il y a encore quelques années comme circonscrit aux « quartiers », à savoir la délinquance liée aux trafics, est en passe de devenir une dynamique en train de faire tache d’huile à bas bruit et surtout de s’inscrire dans une normalité vécue comme impossible à endiguer car diffuse et imprévisible. Cette perception est à mettre en rapport avec le fatalisme de la population rurale qui le lie phénomène au sentiment d’abandon et de relégation de la part des pouvoirs publics. Alors en zone rurale, on en est pas encore aux meurtres ni aux violences physiques graves, mais le terme d’incivilités me semble largement dépassé.
Et ce n’est même pas un problème « ethnique » : tentatives d’incendies, dégradations gratuites de véhicules, d’habitations, insultes et menaces pour tout et pour rien, violences plus ou moins conjugales, sans parler des atteintes imbéciles aux lieux publics.
Une page se tourne : celle où la ruralité se pensait épargnée.
@gruni Je n’appellerais pas ça du populisme, plutôt de la démagogie. Le terme « populisme » est devenu un mot valise parce qu’il induit l’idée que celui qui en use veut fractionner la population et s’adresser seulement aux « laissés pour compte », ce qui est un faux-semblant dans le cas de Trump, que je vois plutôt comme un démagogue à force de simplisme et de slogans creux. Il s’est fait élire d’abord à cause de la faiblesse ou de l’inexistence des alternatives (deux candidats) et parce qu’il symbolise à la fois les aspirations profondes de la majorité, même plus ou moins conscientes, une sorte de Superman capable à la fois de renverser l’ordre établi tout en en gardant le meilleur et de s’identifier à lui avec la promesse quasi-hollywodienne de restaurer une puissance aujourd’hui largement fantasmée. Une sorte de Moise avec une casquette rouge. Enfin, je vois ça de ma fenêtre...
@Marc Dugois Il y a aussi la fin du Glass-Steagall Act en 1999 il me semble qui a probablement aggravé la crise financière de 2008, même s’il n’en est pas strictement à l’origine.