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Patrice Giroux

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  • Patrice Giroux 3 septembre 2008 05:41

    Chef d’oeuvre vous dites ? Vous êtes bien peu exigeant. En dépit de toute la mauvaise rhétorique que déploie votre article, j’ai toutefois apprécié l’information concernant les bonus qui ouvrent d’autres dénouements à cette adaptation, mais c’est trop peu, trop tard. La version alternative, même si je n’ai pas eu l’occasion de la voir, et de toute façon, peu importe, ne peut être pire que celle qui officiellement décapite complètement l’oeuvre originale et, pour lui seul, le film lui-même, comme vous l’admettez vous-même dans une entorse à votre propre démonstration. Il me semble qu’à partir de ce constat, on ne peut pas utiliser le terme de chef d’oeuvre sans un certain scrupule. J’aurais aimé seconder un de vos points de vue, ce film devait se tenir très loin des séries violentes et brutales, simplement gore, à la Resident evil. Rien pourtant ne porte efficacement cette volonté dans le film. Et de toute façon, cela aurait-il été suffisant ? Ç’aurait été effectivement plus jouissif que le réalisateur ait poussé l’audace et ait réussi à faire comprendre aux producteurs du film que le bonus avait tout intérêt à devenir la version définitive. De mon point de vue, ç’aurait été la moindre des choses et le soufflé aurait ainsi pu lever, mais il tombe à plat, pour le moins. J’accepte toutefois difficilement d’être traité d’anti-américain pour mon sens critique. J’estime effectivement être complètement opposé à une épistémè précise que charrie une certaine Amérique et qui se loge dans ce film, bien que je connais d’autres Amériques que j’apprécie énormément. Mais sachez que je suis farouchement opposé à une certaine France, à un certain Québec, ou à certains auteurs, parce que ce qui flirte avec des fins obscurantistes, nationalistes, quasi théocratiques jusque dans les fictions, ce qui est la trace indélébile de la conclusion officielle de ce film que j’ai visionné, aussi bien patenté qu’il puisse être sous d’autres aspects, mérite d’être carrément dénoncé. Je suis d’accord avec vous, ce film n’est pas un navet, mais il est bien pire encore, c’est une imposture.



  • Patrice Giroux 7 janvier 2008 17:14

    Je suis un amateur de science-fiction, de fiction tout court, mais j’ai personnellement été profondément choqué par le détournement de sens du roman par le film : son happy ending est particulièrement odieux. Le roman tablait sur la possible régression de l’humanité - voire d’une sociabilité du monstrueux : une probabilité régressive qu’on ne soupçonne que trop peu dans notre vision évolutionniste de l’espèce. Le film propose un après déluge et une arche de Zoé à ceux qui croient, rien de moins. Contrairement à votre article, je ne passerai donc pas sous silence la dimension morale et religieuse de cette autre mauvaise fiction apocalyptique américaine. Il n’y a rien d’étonnant que des films catastrophes se multiplient ces dernières années. Le fantasme de la dévoration (néolibérale ?) de l’homme par l’homme trouve écho dans la filmographie anglo-saxone (là-dessus vos citations sont excellentes), l’anxiété d’une pandémie (mondialisée ?) au-delà de l’influenza résonne comme un glas avec force dans l’imaginaire occidental, et cette série de visions de fin du monde ne s’arrètera pas là, le film Cloverfield s’en vient et matraquera les mêmes prémisses. Si la science-fiction a toujours flirtée avec le religieux et le mythe, qu’elle y trouve des ressources symboliques fortes qui parfois sont ingénieuses et fécondes (je pense ici au film 2001 l’Odyssée de l’espace), le film I am a legend utilise cette symbolique grossièrement et s’apparente même à du délire propagandique néoconservateur ou la science est dangereuse et la foi à valeur de refuge. La valeur de ce film est simplement de révéler ce symptôme américain.


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