Pierre, l’obligation de transmettre des informations personnelles détaillées ne touche pas que les vols à destination des États-Unis, mais bien de tout le territoire Nord-Américain. Par exemple, en février dernier, le site de Air France m’indiquait clairement que ma réservation Paris-Montréal touchant l’espace aérien Nord-Américain, j’aurais 2 pages de données personnelles additionelles à fournir avant de pouvoir valider ma réservation.
L’ancient dissident soviétique Vladimir Bukokvsky l’avait déjà prédit il y a quelques années : l’Union européenne deviendra le reflet de l’Union soviétique : un superétat centraliste où le parlement n’a le pouvoir de décider que de choses sans importance, alors que le Conseil européen imposera les vraies décisions. Il cite d’ailleurs un ancien président français comme étant l’architecte de cette convergence entre l’ancien monde soviétique et l’Europe des 15.
Pierre, l’idée de démolir les frontières physiques et d’en contruire d’autres institutionnelles ne se fera pas. L’état est imbue de contrôle et ça inclue celui de la porte, pas juste de qui le barman va servir. En fait, on veut les deux, au niveau étatique.
Ceci dit, l’approche pourrait être souhaitable, dans la mesure où les indésirables seraient également désassujettis aux lois ; ils feraient ce que bon leur semble. Ainsi, on ne bénéficie pas des services publics puisque on ne paie pas d’impôts, mais tout l’argent qui ne revient pas à l’impôt permets à ces gens de se donner une économie parallèle qui convient mieux à leurs valeurs, plutôt que de subir celles imposées par l’État.
L’approche pourrait être valable au pays de naissance des gens aussi : on refuse le contrat social et la carte d’identité nationale ? On ne pourra donc pas bénéficier des services publics mais, en contre-partie, on sera également désassujettis aux lois. C’était un peu le principe des barons, à l’époque : des gens maîtres de leur domaine, puisque autonomes et n’ayant juré de loyauté envers aucun roi.
Pour l’Estonie, tout comme la Lithuanie, effectivement, ils se rattrapent. Ça reste qu’ils auront passé 50 ans à avoir la citoyenneté d’un État imposé de force qui ne les représentait pas. C’est également le cas de ceux qui sont devenus québécois, une fois que l’Angleterre eut défait la France aux Plaines d’Abraham. Nous n’étions plus français, mais avons-nous déjà été Canadiens ? J’en doute.
Pour la présence d’anglicismes, le français métropolitain ne donne pas sa place non plus. Pourquoi cette insistance des français de parler de « parking » et « week-end » plutôt que de stationnement et fin-de-semaine, par exemple ?