Le problème de cette loi n’est pas le fait qu’il soit possible de la contourner facilement mais plutôt que le seul moyen d’identifier le "soi-disant" contrevenant est son adresse IP.
Si un ayant droit identifie une adresse IP téléchargeant un fichier dit illégal, il transmettra cette adresse IP à l’hadopi afin de mettre en route la riposte graduée.
Que l’internaute identifié soit coupable ou non, la repression se mettra en route.
Il lui sera impossible de prouver que ce n’etait pas lui. Au final, la seule solution pour l’internaute de base sera d’acheter le logiciel espion qui lui permettra de prouver qu’il ne fait rien d’illégal vis à vis des oeuvres culturelles.
A ce moment le loup sera dans la bergerie.
Car imaginons que demain, un ministre (ou un président) persuadé de la vérité biblique de la création de la terre, fait passer une loi expliquant que la terre a 5000 ans et que les dinosaures aussi.
Cette loi explique que toutes les allégations sur l’évolution selon Darwin sont hérétiques et dangereuses.
Hop, une petite mise à jour du logiciel de sécurisation (90% des gens laissent les mises à jour en automatique) et les contrevenants de cette nouvelle loi seront identifiés.
Votre gamin fait des recherches sur les dinosaures pour un exposé.... trois jours après vous voyez la police débarquer chez vous...
C’est à cela qu’Hadopi à ouvert la voie.
Si nous prenons des mesures pour surfer de manière anonyme mais que malgré tout nous recevons un mail de rappel de l’Hadopi, qu’allons nous répondre ?
Si nous expliquons que nous ne surfons que de manière anonyme via VPN par exemple, il va nous être répondu que si nous le faisons c’est parceque nous piratons donc nous sommes couipables alors qu’en fait nous voulons juste éviter d’entrer dans une immense base de données étatique sur laquelle nous ne saurons rien et qui pourra être utilisée n’importe comment pour faire n’importe quoi.
Ce qui m’attriste le plus dans cette histoire c’est que tout ceux qui sont favorables ou indifférents à cette loi diront dans quelques années : "haaaa mais on ne pouvait pas savoir"...
Conservons la liste de tout ceux qui l’ont voté ou se sont ouvertement montré favorable à cette loi afin que demain ils ne viennent pas jouer les grands défenseurs de la liberté alors qu’ils furent les premiers à la brider.
Les 35 heures en tant que référence horaire n’ont pas été remises en cause. Le gouvernement met en place des outils afin de rendre le dépassement de cette base plus aisée et moins couteuse pour l’entreprise.
Les RTT des cadres sont en fait un forfait de jours pour compenser les heures supplémentaires non rémunérées au-delà de la base de 1600 heures annuelles. Donc les RTT ne sont pas des jours cadeaux mais un forfait de récupération de ces heures supplémentaires. En échange elles ne sont plus comptées (l’étaient elles auparavant ?).
Avec cette nouvelle loi, la meilleure réponse pour les cadres et leurs représentants est donc la valorisation du temps de travail des cadres afin d’identifier ce volume d’heures supplémentaires pour, soit les récupérer, soit se les faire rémunérer.
Prenons un cadre qui fait par exemple 9h - 19h avec une heure de pause déjeuner. Cela fait 9 heures par jour. Pour atteindre le volume d’heures de base (1600 heures) il lui faudra 178 jours. Soit un potentiel de (365 - 104 - 25 - 10 jours fériés - 178) 48 jours de RTT.
La négociation ne porte donc pas sur le nombre de jour que doivent travailler les cadres mais plutôt le volume annuel d’heures qu’il doit effectuer pour remplir sa mission et surtout la façon dont elles doivent être valorisées (exemple : badgeuse pour les sédentaires et forfait journalier de 8h, 9h ou 10h pour les itinérants). Toutes les heures au-delà de ce volume annuel d’heures font alors l’objet soit d’un paiement en heures supplémentaires soit de récupération.
Donc au lieu de s’opposer à cette loi accompagnons-la et il se pourrait qu’au final les cadres conservent leurs jours de RTT actuels qui seront quelque part moins couteux pour les entreprises.
Pardonnez moi si je n’ai considéré que les programmes susceptibles d’être mis en œuvre.
Il reste effectivement une troisième option à étudier mais disons que pour le moment elle est encore floue à mon niveau, même si elle progresse dans les sondages. Je vais donc attendre début Mars pour me faire une idée plus précise.
Quel que soit le vainqueur de l’élection, les classes moyennes savent que la potion sera amère dans les années à venir. La seule différence dans la méthodologie est que l’une propose d’adoucir le sort de ceux qui sont à bout de souffle aujourd’hui alors que l’autre propose d’aider ceux qui pourraient dans un futur plutôt éloigné faire en sorte que le sort des premiers s’améliore mais sans aucune garantie qu’ils le fassent.
Donc que faut il choisir ? La méthode 1 qui est certe couteuse mais qui touchera le plus grand nombre ou la méthode 2 qui est tout aussi couteuse et qui touche un plus petit nombre ?
Quitte à choisir, je préfère largement la méthode qui aide une population dans laquelle j’ai le plus de chance de finir un jour.