L’un des ressorts de la vie en société
(heureusement il y en a d’autres) est le rapport de forces.
Pour
le modifier, il y a une trousse à outils : l’élimination,
l’intimidation, la séduction, le mensonge et ses modalités
(falsification, amalgame, artifice, bluff, faux-semblant, illusion,
escroquerie intellectuelle, poudre aux yeux, vessies pour des
lanternes etc …).
La variété enfumage par les chiffres
est très pratiquée par le personnel politique.
Au cours d’un débat par exemple, on
ensevelit l’adversaire sous un tombereau d’assertions chiffrées en y
glissant, discrètement ou non, quelque contre-vérité que, dans l’urgence,
l’adversaire pas plus que l’auditeur n’a les moyens de vérifier. Ça peut
passer même si c’est gros, du moment que c’est prononcé avec aplomb
par quelqu’un qui sait inspirer confiance.
Et maintenant l’INSEE, un service
public censé travailler dans l’intérêt général !
C’est une erreur ponctuelle, ou plus
grave, une dérive et il faut REDRESSER LA BARRE !
Merci aux veilleurs de tous poils de signaler ces dérives mais … sans nous enfumer.
Une bonne assurance : cultiver son
propre discernement.
@ kimbagig vous appelez Krugman et Stiglitz à la rescousse de votre argumentation, à tort pour ce que j’en connais. Mais on ne connais pas tout ... Pouvez citer vos sources ? Merci d’avance.
Voulez-vous dire que parmi les nombreux lobbyistes qui hantent les couloirs européens, il y aurait une variété particulière : ceux qui font du lobbying auprès des medias, Le Monde en l’occurence, en tentant de faire passer des idées (pour le compte de qui cette fois ?) en avançant ici masqués derrière des interview supposés de parlementaires européens ? La vérification des sources (B-A BA des journalistes comme des historiens) est plus que jamais de rigueur, dans un système où des budgets de plus en plus étoffés sont consacrés à la communication.
Le niveau du dollar est un outil de politique commerciale abondamment utilisé par les E.U.. Ils auraient tort de s’en priver puisque des raisons historiques leur ont donné ce privilège. Seules de très fortes turbulences pourraient changer cette situation. Les E.U. jouent de toute la palette que leur donne leur puissance et Obama dans son discours sur l’état de l’Union vient de reprendre l’offensive sur le libre-échange qu’ils veulent obtenir avec l’Europe. En effet, l’OMC n’avançant plus, il reste les accords bilatéraux. Le niveau de l’euro, les accords tarifaires, de coopération etc ... sont un jeu complexe à penser globalement au service d’une stratégie européenne.
Que craignent les pays dits « vertueux » de la zone euro si la BCE (prudente par nature) laisse baisser l’euro avec doigté ? L’inflation chez eux ? Ces pays la surveilleront avec leurs propres moyens car ils sont motivés pour cela. Effectivement, le sujet ne doit pas être tabou.