Je suis entièrement d’accord avec les idées que développe Jean-Christophe.
Il me paraît essentiel que les députés sortants UDF qui ont choisi de voter Nicolas Sarkozy AU DEUXIEME TOUR de l’élection présidentielle et l’ont fait savoir dans le Figaro comprennent bien qu’ils peuvent légitimement prétendre à se présenter dans leur circonscription avec le soutien de l’UMP sans rien renier de leur appartenance à UDF et demain, potentiellement, au Mouvement Démocrate.
Pour comprendre cela, deux points capitaux doivent être soulignés :
D’abord l’UDF-Mouvement Démocrate a annoncé clairement qu’elle ne présenterait pas de candidat contre les députés sortants membres de son groupe parlementaire. (« Nous n’avons pas l’intention de mettre des candidats contre eux, sauf si deux ou trois étaient vraiment désagréables à notre endroit. Cela dépendra de leur attitude », a précisé Bernard Lehideux, responsable des investitures. in le Monde du 12 mai)
En second lieu on ne répétera jamais assez que l’engagement écrit demandée par l’UMP aux candidats - comme cela fut déjà le cas il y a cinq ans alors que ce parti n’était qu’en formation - de voter tous les projets de loi du gouvernement où toutes les propositions de loi du parti où tous les budgets ou encore l’engagement de ne jamais voter la censure est absolument contraire à l’article 27 de notre constitution qui dispose :
« Tout mandat impératif est nul.
Le droit de vote des membres du parlement est personnel... »
Autrement dit, il est de l’essence même de la fonction de parlementaire de pouvoir voter librement, en son âme et conscience, sur chaque texte, sur chaque disposition budgétaire ou sur chaque motion.
François Bayrou ne dit pas autre chose et il a d’ailleurs été rappelé à plusieurs reprises, notamment par Corinne Lepage, cette disposition de notre constitution lors du conseil national de l’UDF de jeudi, et ce en présence de très nombreux journalistes.
Comment se fait-il que la presse ne rappelle pas davantage cette disposition essentielle de notre constitution ? Ce dernier mot ferait-il peur ? Ou ne serait-il plus « vendeur » ?
Ce serait vraiment dommage car c’est pourtant la loi fondamentale de la République.
Soit dit en passant le Conseil Constitutionnel défend bien mal des principes aussi fondamentaux que celui-là.
Décidément François Bayrou a raison de revendiquer et d’inscrire dans le programme de l’UDF-Mouvement Démocrate l’État impartial.