Dans mon bled, en Bretagne, tu payes 177€/an pour avoir le droit de sortir 15 poubelles dans l’année (oui, 15). Je précise : les poubelles carton et le verre ne sont pas facturés.
Chaque poubelle supplémentaire, c’est 5€.
En gros, si t’es pas un porc, il faut tabler sur 1 poubelle/semaine pour une famille de 4 (en moyenne car l’été c’est plus). Du coup, ça te fait 37 poubelles payantes à 5€, soit un joyeux budget à 350€/an.
Ils disent que c’est à cause du Grenelle de l’environnement et pour responsabiliser.
Moi, je dis que c’est un budget à 3.5 M€ / an.
Moi je dis que c’est cool pour Veolia.
Moi je dis que ce système va se généraliser et qu’il y en a - si si vous verrez - qui vont se plaindre du retour des décharges publiques et des poubelles dans la mer... Parce qu’à 350, la petite mamie, gentille ou pas, elle suit pas.
PS : et la France d’en bas comme vous dites, ne risque pas de se réveiller, elle qui vient de voter à 49.5% pour Nicolas Sarkozy - l’autre moitié votant à quelques voix près pour Mr Hollande dont l’action sera conforme à celle du précédent - après les cinq années que nous avons connu... Dans 5 ans, compte-tenu des programmes scolaires et de l’action des médias, ce sera 60%. Cette France d’en bas est bien nommée, étant véritablement en-bas et peu désireuse - ou ne disposant pas des moyens - de s’élever.
Les solutions à la grande majorité des problèmes actuels sont connues de tous.
Le problème réside dans la volonté des minorités au pouvoir de les appliquer, volonté d’autant plus réduite que ces solutions amputeraient considérablement leurs privilèges.
Il n’existe pas de problèmes ce jour. Il n’existe que des solutions et des gens qui ne souhaitent pas les mettre en oeuvre.
Généralement vous m’emmerdez Monsieur Dugué avec vos ratiocinations de philosophe de salon. Toutefois, cette fois, il y a comme une lumière, une synthèse qui s’impose dans la cacophonie et qui énonce le fait simple, sans digression.
Je n’ai jamais cru à la fin de l’histoire. Aujourd’hui, cependant, c’est clairement la fin d’une histoire. Notre malheur étant que nous sommes d’une génération qui ne sera plus là pour contempler la nouvelle.
Nous sommes la génération de la fin d’automne, après les premières gelées, qui a fait le plein de champignons et qui attend la neige, sachant pertinemment qu’elle ne passera pas l’hiver. Le feu s’éteint, Monsieur Dugué, et nous n’avons plus de bois.