Où avez-vous vu qu’il soit question d’accorder moins d’importance aux enfants qu’aux animaux ? , Les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages ont leur place, les humains la leur, et ce n’est pas la même, bien évidemment. Par contre la souffrance est une, elle est la même pour tout le vivant, et en se détournant de celle des plus petits, des animaux, on prend le risque de laisser sa sensibilité s’émousser, et de devenir progressivement indifférent au sort tragique des enfants des rues ou victimes de la guerre, des handicapés, des personnes âgées, de tous les sans voix, et on zappera lorsque la télévision se fera trop dérangeante. Alors pour que l’humanité reste humaine apprenons à nos rejetons, justement, à ne pas se détourner de la compassion, fût-ce à l’égard d’un animal...
Lisez le livre de Claire Starozinski : « la Face cachée de la corrida » et vous saurez tout sur cette ignominie qui n’a plus sa place au 21°siècle. Végétarienne de surcroit, Claire Starozinski dénonce tout haut ce que certains ne font qu’apercevoir de loin, ce que d’autres se cachent volontairement, ce que malheureusement d’autres approuvent encore. Elle le dénonce depuis 13 ans, avec courage et ténacité. Sa cause est juste, et c’est grâce à des personnes comme elle que je peux citer Helmut F. Kaplan : « Tous ceux que les nazis ont fait aux juifs, nous le faisons aux animaux. Nos petits enfants nous demanderont un jour : où étiez-vous pendant l’Holocauste des animaux ? qu’avez-vous fait contre ces horribles crimes ? Nous ne serons pas capables alors de donner la même excuse une seconde fois : que nous ne savions pas ». Car endurcir son coeur face à la souffrance de l’animal, c’est endurcir son coeur tout court, et tout devient alors possible. Merci, Claire, d’avoir choisi de traiter le mal à la racine.