POUET

Par contre, un autre jour, j’ai vu un jeune qui dormait à la belle étoile. Celui-là, j’ai causé un peu avec, et j’ai vu qu’il en avait encore un peu dans l’estomac. Alors, je lui ai filé un peu de blé, et lui ai suggéré de s’inscrire à la légion. Ca l’intéressait. Je lui refilé alors les adresses et il est parti. Je ne connais pas la suite de l’histoire, je ne l’ai plus vu.

Bof ... Il y a une heure à peine, je vois un clodo profesionnel ( 20 ans de carrière minimum ) qui me fait un grand bonjour super-faux-cul à l’entrée du Carrefour ( à Bruxelles ). Je réponds par un signe de tête mais ne donne rien. La porte n’était pas encore refermée que je l’entends marmonner des insultes de loin. J’ai fait semblant de rien.

Ce genre de vieux bougre, on ne les change plus. Ils ont déjà rencontré 250 assistantes sociales, et reçus toutes sortes d’aides, pour des logements, pour du boulot, pour tout... mais ils n’en ont rien à cirer. Ce sont des misanthropes qui ont choisi ce mode de vie, c’est tout.

Autre exemple : je vois un jour dans le journal la tête d’un des ces types qui faisaient la manche dans le métro depuis des années. Il avait hérité d’un pactole de quelques millions, ce qui lui a valu cet article. Je me suis dit : ah ben voilà au moins une histoire qui finit bien, comme dans les romans.

Tu parles, Charles, 2 ans après, je l’ai revu dans le métro avec son gobelet. J’ai été tenté de lui poser la question : mais que s’est-il passé ? Mais sachant qu’on la lui avait déjà posé 100 fois, je me suis abstenu. Ca ne sert à rien.

On ne les aide pas en les aidant, ces types-là. Alors qu’un coup de pied au cul, peut-être ? Sait-on jamais ?

Et donc, la personne qui a un rictus naturellement souriant ne peut plus avoir de passeport 

Absolument, il y a même un schnorkel qui vous permet de traverser les petites rivières ( immersion : 5 m ).

Voilà une explication claire pour le néophyte que je suis.

Et donc, si ça continue, le jour ou les grandes banques cesseront de rattraper le coup, c’est le grand krach ?